Cela ressemble à un « feu d'artifices politique ». 80% des personnes âgées au Maroc n'ont aucune pension de retraite. Sur les 20% restant, 80% (de ces 20%) n'atteignent pas le seuil d'imposition (Montant annuel net imposable de 40 000 DH/an, ou 3 334 DH/mois, ou 11 113 DH/mois en brut imposable). Ainsi 96% des personnes âgées ne sont pas concernés par cette exonération qui va faire tellement de « bruit politique ». Reste donc 4% dont le montant net de la pension est imposable. C'est donc une infime minorité de personnes âgées qui va bénéficier de cette exonération fiscale, surtout celles et ceux disposant d'une retraite d'un montant assez consistant (anciens parlementaires, anciens ministres, anciens commis de l'Etat...). Lire aussi : La réforme fiscale portera les recettes à 329 MMDH en 2025, aussure Lekjaa Quant aux retraités du secteur privé, compte tenu du plafonnement de leur pension de retraite de base, ils sont automatiquement exclus, puisque n'atteignant pas le seuil d'imposition. Les retraites complémentaires ayant été exclues de ladite exonération fiscale. De même, l'impact budgétaire de cette mesure, en termes de manque à gagner, est symbolique. Ainsi, de fait, cette exonération fiscale des retraites pourra surtout être exploitée politiquement, pour faire passer sans bruit le PLF-2025, et surtout le projet de loi organique relatif au droit de grève, préparant aussi la route à la réforme des régimes de retraites. D'une pierre trois coups.