Un Israélien d'origine marocaine nommé porte-parole de l'armée israélienne    Salon des élus francophones : A Paris, le Maroc aborde la diplomatie des territoires    Les liens fraternels et stratégiques entre le Maroc et la Côte d'Ivoire mis en relief à Abidjan    Revue de presse de ce lundi 10 mars 2025    Cours des devises du lundi 10 mars 2025    Maroc-France : un accord pour réguler le marché de la tomate    Critical Mineral Resources obtient un financement de 2,5 millions de livres pour son expansion marocaine    Bâtiment et travaux publics : Une flambée des salaires qui mine les entreprises ! [INTEGRAL]    Numérique : lancement d'un programme national pour former les enfants à l'IA    Commerce extérieur : lancement de TijarIA    Défense : Le Maroc et la France organisent un exercice pour l'élite des parachutiste    Canada : Mark Carney succède à Trudeau à la tête du Parti libéral    Amman: réunion des représentants de la Syrie et des pays voisins pour discuter des questions de sécurité    Pyongyang tire plusieurs missiles balistiques    Les Marocains appelés à privilégier les intérêts de leur pays face aux campagnes malveillantes    Diplomatie : Trump nomme Duke Buchan III ambassadeur au Maroc    Dubaï : Les athlètes marocains dominent la course sur route au 12e Tournoi sportif « Nad Al Sheba »    Partenariat : Tibu Africa et Aix-Marseille s'allient pour innover par le sport    Intempéries : Ecoles de la région de Tanger fermées ce lundi    Morocco delivers record 134 money laundering verdicts in 2023    Classes suspended Monday in Tangier-Tetouan-Al Hoceima region due to severe weather    Al Hoceima : Les autorités se mobilisent pour la libération des axes routiers après les chutes de neige    ORA Technologies lève 1,9 million de dollars pour renforcer l'inclusion financière au Maroc    Les prévisions du lundi 10 mars    Botola DII/J20: Le KACM s'envole !    Botola D1/J24: Le WAC concède le nul face au FUS    Botola D1/J24: La RSB impitoyable devant le MAT !    Accord de partenariat entre la Fédération Royale Marocaine de Football et la Fédération Kényane pour le développement du football africain    Canada: Mark Carney succède à Trudeau à la tête du Parti libéral    Blanchiment d'argent : un record de 134 jugements rendus au Maroc en 2023    Neo Motors entrega sus primeros vehículos a las Fuerzas Armadas Reales    Casablanca : Les « Nocturnes du Patrimoine » de retour du 13 au 15 mars    Le vice-président de l'Union des journalistes du Pérou : Le Maroc, clé de la paix et du développement en Afrique du Nord    Quand la souveraineté algérienne devient une monnaie d'échange    Enfin, nos ftours sans caméras cachées    Le Maroc à l'honneur au salon du tourisme moto "Moto Days" de Rome    Alerte météo : Neige, fortes pluies et rafales de vent pendant deux jours    Gérald Darmanin en visite au Maroc en quête de plus de coopération judiciaire    L'Algérie disposée à offrir ses terres rares à Donald Trump    La 14è AGE de la CAF le 12 mars au Caire    Brahim Díaz, Jugador Cinco Estrellas Mahou del mes de febrero    MAGAZINE : Villa Carl Ficke, un musée pour la mémoire    La mort de Naïma Samih «est une perte pour la scène artistique nationale», dit le souverain chérifien    L'Algérie entre les pièges de l'armée et les séductions de Washington... Les ressources du pays sur la table des négociations    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    Funérailles à Benslimane de la chanteuse Naïma Samih    Donald Trump nomme Duke Buchan III, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc,    La chanteuse marocaine Naïma Samih s'éteint, laissant un héritage musical intemporel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



IDE : les premiers fruits de la charte d'investissement
Publié dans Challenge le 13 - 09 - 2024

Après avoir traversé des périodes à la tendance baissière, le Maroc redresse la barre grâce à des projets stratégiques dans divers secteurs.
Depuis quelque temps, l'économie marocaine a été frappée par un recul significatif des investissements directs étrangers (IDE). Nouvelle charte de l'investissement, roadshows sur les différents continents... En 2023, le gouvernement marocain n'a pas ménagé ses efforts pour faire du Maroc une terre d'investissements, attirant divers opérateurs étrangers dans des domaines aussi variés que l'énergie, l'industrie ou encore la technologie. Les chiffres récents témoignent des résultats de ces efforts. Le Maroc a atteint un record de 16,1 milliards de dirhams (1,6 milliard de dollars) d'IDE en 2024, marquant une hausse de près de 20 % par rapport à l'année précédente. Lors d'un point de presse, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a qualifié cette augmentation de « deuxième plus élevée » de l'histoire du pays, précisant que cela résulte des réformes gouvernementales concernant la charte de l'investissement et l'amélioration du climat des affaires.
Lire aussi | Mostafa Belkhayate : «L'or reste un investissement incontournable, que l'on soit résident marocain ou pas»
Rappelons que ces dernières années, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures incitatives pour attirer les investissements étrangers, combinant incitations fiscales, infrastructures modernes et soutien sectoriel. Depuis mars 2023, la CNI a approuvé 115 projets totalisant 173 milliards de dirhams, permettant la création de 96 000 emplois, dont 82 % ont déjà démarré, selon Mustapha Baitas.
Une doctrine d'investissement
Depuis les années 2000, le Maroc a connu une transformation économique fulgurante et singulière sur le continent, grâce à d'importants investissements dans ses infrastructures, notamment autoroutières, ferroviaires, aéroportuaires et portuaires. Le pays a également mis en place des stratégies sectorielles dans des domaines comme l'industrie (automobile, aéronautique), le tourisme, l'agriculture, l'offshoring et les énergies renouvelables. De plus, son ouverture commerciale, renforcée par plus de 50 accords de libre-échange, a permis au PIB du Royaume de plus que doubler entre 2000 et 2019, dépassant ainsi les 1 000 milliards de dirhams (plus de 100 milliards d'euros). Cependant, le rythme de croissance a progressivement ralenti, passant d'une moyenne annuelle de 4,8 % entre 2000 et 2009 à 3,5 % entre 2010 et 2019. Ce ralentissement est paradoxal, compte tenu de l'effort d'investissement du pays, qui représente 32,2 % de son PIB, l'un des taux les plus élevés au monde, aux côtés de la Chine et de l'Inde, selon la Banque mondiale. Ce fléchissement a eu un impact direct sur le marché de l'emploi : « chaque point de croissance générait moins de 21 000 emplois entre 2010 et 2019, contre plus de 30 000 entre 2000 et 2009 », selon un rapport de la banque centrale.
Lire aussi | CDG Capital renforce à nouveau son capital pour consolider sa position sur le marché
Face à cette situation, la nécessité de repenser le « modèle de développement » est devenue incontournable. « Si le Maroc a enregistré des progrès significatifs mondialement reconnus, son modèle de développement national n'est plus en mesure de répondre aux attentes croissantes des citoyens, de réduire les inégalités et de garantir la justice sociale », déclarait le roi Mohammed VI en 2017. En réponse, une commission spéciale, présidée par Chakib Benmoussa, a esquissé les grandes lignes d'un nouveau modèle de développement. Parmi ses recommandations, l'accent est mis sur une meilleure répartition des investissements vers des secteurs productifs et une implication accrue du secteur privé, avec pour objectif de porter la part de l'investissement privé de 35 % à 65 %. Le souverain a ainsi fixé un nouvel objectif au gouvernement en octobre 2022 : mobiliser 550 milliards de dirhams (50 milliards d'euros) d'investissements et créer 500 000 emplois entre 2022 et 2026. C'est dans ce sens que le gouvernement d'Aziz Akhannouch a adopté une nouvelle charte des investissements, visant à positionner le Maroc comme un hub continental et international attractif.
Contacté par Challenge pour éclairer cette question, l'économiste Mehdi Lahlou explique : « On peut déduire que les différentes actions de la charte de l'investissement ont eu un effet d'entraînement qui a relancé les IDE ». Il ajoute qu'« il y a également la conjoncture des projets, notamment la LGV, la Coupe du Monde 2023 et la Coupe d'Afrique, qui ont, dans une certaine mesure, contribué à cette reprise des IDE ».
De son côté, l'économiste Mehdi Fakir estime qu'il est encore trop tôt pour mesurer pleinement les fruits de la charte d'investissement. Toutefois, il invite à réfléchir sur les impacts qualitatifs des IDE, notamment leur influence directe sur la réduction du chômage.
Les Etats-Unis, premier investisseur
Selon le dernier rapport de l'AMDIE, « les Etats-Unis sont devenus le premier investisseur au Maroc, avec un flux net multiplié par 10 par rapport à 2021, atteignant 7,4 milliards de dirhams et représentant 34,1 % du total des IDE reçus par le Maroc ». Cette performance est notamment le fruit de l'opération réalisée par le groupe OCP avec l'américain Koch Ag & Energy Solutions à la mi-2022 : le groupe OCP a cédé 50 % de JFC III pour 3 milliards de dirhams, en plus d'une avance de près de 2 milliards de dirhams accordée à la joint-venture par la maison-mère du géant américain. Il est important de noter que cinq pays (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Emirats arabes unis, Pays-Bas) représentent 81 % du total des flux nets des IDE au Maroc en 2022.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.