Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Rachid Agoumi, directeur général adjoint du pôle Marketing et Communication, groupe Banque Populaire : «C'est une démarche structurante pour l'entreprise»
Bailleur de l'entreprise par excellence, la Banque Populaire innove avec la solution Cash Pooling. Rachid Agoumi, DGA de son pôle Marketing et Communication, s'en explique. Challenge Hebdo : quel est le positionnement actuel de votre banque sur le marché de l'entreprise ? Rachid Agoumi : la Banque Populaire est la banque de l'entreprise. Nous consacrons, en effet, près de 70% de nos crédits aux entreprises, ce qui représente quelque 66 milliards de DH. En 2007, le volume de nos crédits aux entreprises a augmenté de 57%. Nos chiffres à l'international et nos engagements par signature ont aussi enregistré des progressions intéressantes. C'est dire l'importance de notre soutien à l'entreprise et le rôle moteur de notre banque dans l'économie nationale. C. H. : vous venez de lancer une nouvelle offre sous le label «Chaâbi Cash Pooling». Sur quoi porte-t-elle ? R. A. : il s'agit d'une solution innovante de cash management, proposée à la grande entreprise. Le «Cash Pooling» offre, en effet, la possibilité à toute entreprise qui dispose d'un réseau multiple de points de vente de gérer une position globale de trésorerie par la prise en charge automatique des trois opérations essentielles qu'elle couvre : centralisation des flux, nivellement des comptes débiteurs et gestion des placements en OPCVM monétaires. C. H. : à qui «Chaâbi Cash Pooling» s'adresse-t-elle ? R. A. : elle vise les grandes entreprises disposant d'un seul compte et souhaitant optimiser la gestion de leur trésorerie. Celles-ci n'utiliseraient dans ce cas que l'aspect relatif à la gestion automatique des placements des excédents de trésorerie. C. H. : en quoi la solution est-elle innovante ? R. A. : le service «Chaâbi Cash Pooling» est étayé par la capillarité de notre réseau d'agences, qui est le plus important au Royaume. De par les possibilités de son paramétrage par l'entreprise, cette solution est innovante car elle propose aussi une redescente des flux pour recouvrer les positions débitrices et une gestion automatique des excédents et/ou besoins de trésorerie. C. H. : quels sont les enjeux de ce produit pour l'entreprise ? R. A. : «Chaâbi Cash Pooling» constitue une démarche structurante pour l'entreprise qui cherche à optimiser la gestion de ses flux de trésorerie, assurer une réduction et une maîtrise de ses coûts et frais financiers et avoir une meilleure visibilité de sa trésorerie grâce à la pertinence, la disponibilité et l'efficacité de l'information financière recherchée. C'est la banque qui prend en charge cette gestion. C. H. : vous parlez de réduction et de maîtrise des coûts et frais financiers, mais vous vous adressez à la très grande entreprise. Pourquoi ce choix ? R. A. : généralement, les responsables financiers des grandes structures, qui disposent de plusieurs comptes, sont confrontés à la tâche fastidieuse de retraitement des flux issus des différentes positions correspondantes. C'est sur ces opérations que porteront toutes les décisions, à court et à moyen termes, relatives à la gestion du cash de l'entreprise. Le process induit un coût important en temps alloué à cette tâche administrative et des charges financières inhérentes aux diverses opérations d'arbitrage. Pourquoi cette solution cible-t-elle la grande entreprise ? Tout simplement parce qu'il est nécessaire d'avoir un effet de volume pour bénéficier de gains conséquents. A titre d'exemple : pour une PME qui passe en position créditrice, deux ou trois jours par mois, de quelques millions de DH, son gain sur l'année ne représenterait que quelques centaines ou milliers de DH. A contrario, une grande entreprise ou un institutionnel dont les positions créditrices régulières représentent quelques dizaines de millions de DH bénéficierait de centaines de milliers de DH de gain rien qu'en placement de trésorerie. De fait, même si elle était ouverte à toutes les entreprises, l'offre n'intéresserait, in fine, que la grande entreprise et les institutionnels.