Mers, océans, fleuves et rivières, terres, forêts, montagnes, oasis, déserts (...), toutes les composantes de la nature donnent vie et confort aux humains que nous sommes. Dans son rapport avec la nature, l'homo sapiens s'est toujours approvisionné, d'abord pour satisfaire ses besoins vitaux et, plus tard, pour réaliser et amasser des profits au détriment d'autres humains et des équilibres éco-systémiques. Cette course aveugle pour le profit est synonyme de guerres et d'autodestruction. La prise de conscience de cette menace ultime pesant sur l'humanité est en gestation. Dans le monde actuel, les peuples vivent inégalement les conséquences du réchauffement climatique, de la pauvreté et des conflits armés, tous trois fruits de la bêtise humaine. Lire aussi | Edito. Il reste la « feinte » La majeure partie des mers et des océans n'appartient à aucun Etat. C'est, théoriquement, un « patrimoine commun de l'humanité » dont la « gestion » devrait relever d'une instance multilatérale. Pour autant, dans la réalité, les ressources qui s'y trouvent, sont exploitées par les Etats les plus puissants. Une « possession de fait », reflétant un monde qui continue à être régi principalement par des rapports de force. C'est là une grande équation complexe où s'articulent Etats, organisations internationales, multinationales, individus, regroupements d'individus non étatiques (...), et où local, national, régional et mondial forment nécessairement un tout indissociable. Résoudre cette équation à plusieurs inconnues, c'est trouver des réponses équitables, à la fois spécifiques et globales, où diversité et universalité se complètent et s'enrichissent réciproquement. Aussi complexes soient-elles, les solutions sont à chercher sur terre, dans les contradictions, d'abord entre l'être humain et la nature, et ensuite entre les humains, regroupés en classes et en formations sociales. Aujourd'hui, avec les nouvelles technologies d'information et de communication, la planète Terre est devenue si infiniment petite dans un univers sans limites. Mais, pour autant, la bêtise humaine n'a pas cessé de grossir et de faire des ravages. C'est dire que les progrès techniques ne mènent guère automatiquement vers l'amélioration des conditions de vie sur Terre, pour la grande majorité de ses habitants. Lire aussi | France : L'intermède Macron [Par Jamal Berraoui] Pour autant, cette belle planète, où nous vivons ou survivons, peut nourrir équitablement l'ensemble de ses habitants sans qu'elle soit menacée à terme de destruction totale. A condition de revoir tous les modes de production et de consommation. C'est là que réside la « grande équation », à résoudre de toute urgence, pour que les armes se taisent définitivement, partout, pour que cesse cette autodestruction massive, inséparable de la course aveugle au profit.