Selon le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences, Younes Sekkouri, un montant de 75,31 millions de DH sera consacré annuellement aux assurés de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) affectés par les répercussions de la pandémie de Covid-19. Le ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences a précisé, le 1er mai, que ce coût financier sera pris en considération dans la réforme générale du régime de la retraite et de la CNSS. Il a souligné qu'il sera procédé également à la révision de la base de calcul des salaires sur la base de laquelle est accordé le droit à la retraite pour tous les assurés auprès de la CNSS affectés par la pandémie de Covid-19, en permettant notamment à ceux partis à la retraite entre février 2020 et décembre 2021 d'en bénéficier. Notons que le nombre de salariés affectés par la pandémie et n'ayant pas bénéficié de l'indemnité mensuelle de 2000 DH est de 81.060 personnes. « De même, le gouvernement s'est engagé dans le cadre du dialogue social à revaloriser le salaire minimum de 10% dans les secteurs de l'industrie, du commerce, des professions libérales et des services. Cette augmentation sera mise en oeuvre sur deux tranches, 5% à partir du 1er septembre et 5% après la révision de certaines dispositions du Code du travail », a assuré Younes Sekkouri. Lire aussi | Voyages au Maroc. L'obligation de test PCR pour les voyageurs bientôt levée Il a fait part également de l'unification progressive du salaire minimum légal entre les secteurs de l'industrie, du commerce, des professions libérales et du secteur agricole, à travers le relèvement du salaire minimum de 10% dans le secteur agricole consécutivement en 2022 et 2023, et de 5% entre 2024 et 2028, ajoutant qu'il sera procédé à une augmentation de 100 dirhams de la valeur de l'indemnisation familiale pour les quatrième, cinquième et sixième enfants. « En outre, le salaire minimum agricole garanti au Maroc (SMAG) augmentera de 10% à partir de septembre 2022, dans la perspective de l'aligner sur le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des professions libérales à l'horizon 2028 », a affirmé le ministre. Younes Sekkouri a aussi fait savoir qu'il sera procédé à l'unification progressive du salaire minimum avec une augmentation annuelle de 5 % chaque année du (SMAG) pour le secteur agricoles jusqu'en 2028, notant que chaque augmentation du SMIG prévue pour les secteurs de l'industrie, du commerce, des professions libérales s'ajoute à celle de 5 % précitée. Lire aussi | Dialogue social. Les détails de l'accord signé par le gouvernement, le patronat et les syndicats Il de même expliqué que cette démarche sera faite en réduisant la condition pour bénéficier de la pension vieillesse de 3.240 jours d'affiliation à 1.320 jours et en permettant à l'assuré, arrivé à l'âge légal de la retraite et disposant de moins de 1.320 jours d'affiliation, de récupérer la part des cotisations salariales et patronales, notant que ces deux éléments seront inclus dans les propositions en vue d'une approche globale de la réforme des retraites. « Actuellement, il est obligatoire de prévoir au moins 3.240 jours de cotisation pour bénéficier de la pension vieillesse pour les salariés assujettis à la sécurité sociale qui ont atteint l'âge de la retraite », indique-t-on. Quant aux assurés ne disposant pas de 3.240 jours de cotisation, le ministre a mis en avant la possibilité de bénéficier du recouvrement des cotisations salariales afférentes aux assurés ayant atteint l'âge de la retraite sans avoir atteint 3.240 jours de cotisations à la CNSS, ainsi que la possibilité de souscrire à une assurance facultative avec justificatif d'inscription en régime obligatoire pendant au moins 1.080 jours. Ainsi, le nombre de bénéficiaires est de 60% des personnes se trouvant à la retraite, a affirmé le ministre, soulignant que le coût financier sera pris en compte dans la réforme globale du système de retraite de la CNSS.