Il n'y a pas de doute. Le « pouls » de la Bourse des valeurs est rythmé par l'évolution politique. Cette vérité est aujourd'hui vérifiée par l'impact direct des élections sur les cours enregistrés à la Bourse des valeurs de Casablanca, au cours des dernières 24 heures. La séance de jeudi 9 septembre est l'une des séances qui va rester dans les annales de la Bourse des Valeurs de Casablanca. Les investisseurs ont salué d'une manière euphorique les résultats des législatives 2021 avec un Masi qui a frôlé les 2% en une seule journée, s'approchant des 13.000 points. Le volume global des échanges de titres s'est établi à 469 MDH, réalisé entièrement sur le marché central, tandis que la capitalisation boursière s'est élevée, quant à elle, à 667,55 MMDH. Ce résultat vient consolider les performances réalisées, à ce jour. En effet, la hausse cumulée du Masi et du Madex, depuis le début de cette année, a atteint 14,50% et 14,25%, en ordre respectif. Lire aussi | Coronavirus. Le Danemark en a fini avec la pandémie ! Cette performance vient au lendemain d'élections qui vont aboutir à la constitution d'un gouvernement cohérent et relativement homogène. Un tel gouvernement est de nature à restaurer la confiance chez les investisseurs et à leur donner plus de visibilité. En effet, la victoire du RNI aux législatives, parti proche des milieux des affaires, puisque dirigé par un homme d'affaires, est, semble-t-il, un élément qui rassure les investisseurs. Les forces politiques gagnantes aux élections législatives sont bien connues à travers leurs programmes. Elles pourront aisément constituer une coalition avec une forte majorité, ce qui constitue un facteur de stabilité aussi bien politique qu'économique et social. C'est ce message-là qui a certainement été bien perçu par les acteurs économiques et s'est traduit par une grande bouffée d'oxygène financière à travers la variation rapide des valeurs mobilières. Lire aussi | Elections 2021 au Maroc. Communales : retour aux commandes du PAM à Marrakech En fait, le résultat des dernières élections a éloigné le spectre d'une crise gouvernementale à l'instar de ce qu'a connu le Maroc au lendemain de la précédente élection législative en 2016. Après des mois d'âpres négociations, Abdelilah Benkirane avait échoué à former un gouvernement. Ce blocage, qui a perduré 5 mois, a constitué une phase qui a obscurci la visibilité et inquiété le milieu d'affaires. Désormais la réédition d'un tel traumatisme n'aura pas lieu. Et une grande page d'hésitations, d'opacité et de turpitudes est tournée.