Complètement en phase avec la mondialisation et les nouvelles exigences en matière de formation des managers, la première promotion de l'Executive MBA de l'ESCA a été un franc succès. Fruit d'une coopération entre l'ESCA de Casablanca et la prestigieuse EDHEC Business School de Lille, l'Executive MBA lancé l'année dernière semblait être un véritable pari pour l'établissement de formation casablancais. Il faut dire que la barre a été placée très haut dès le départ, l'objectif étant de développer les capacités de leadership des managers marocains, de mettre à jour leurs connaissances pour mieux maîtriser les enjeux de la compétition mondiale dont ils sont désormais les acteurs. Last but not least, l'Executive MBA est conçu également pour entraîner à la prise de décision dans un environnement imprédictible où la compétition mondiale est de plus en plus sélective, y compris sur les marchés traditionnels. Peu répandues au Maroc, les formations pour dirigeants ne sont pas toujours très adaptées au contexte marocain, à la «culture locale» et c'est là un point majeur sur lequel insistent les responsables de l'ESCA. En effet, l'Executive MBA de l'ESCA a d'emblée mis l'accent sur des programmes orientés sur les résultats, permettant à chaque participant de réaliser ses propres objectifs. Ce qui est également mis en avant, c'est la croyance dans une formation pour dirigeants basée sur les expériences vécues des organisations nationales et internationales et sur les apports des concepts fondamentaux du management. Un retour sur investissement L'objectif de l'Executive MBA de l'ESCA est que les participants puissent obtenir un retour sur investissement concret, avec la confiance et le leadership pour être écouté, pour avancer, projeter, décider et créer de la valeur pour leur organisation. «Nous avons ciblé des managers marocains ou étrangers, membres de comités de direction, directeurs financiers, RH et autres, en phase d'accélération de carrière, destinés à prendre de nouvelles responsabilités au Maroc ou à l'étranger», souligne Hamid Bousta, directeur de l'Executive MBA de l'ESCA. M. Bousta précise également «qu'au départ, les participants sont plus des cadres fonctionnels, et notre objectif est de les coacher individuellement afin qu'ils puissent développer de véritables compétences de manager». Dès la première promotion, une dizaine de candidats âgés de 40 ans en moyenne ont pu suivre l'ensemble du programme de cet Executive MBA, certains payant même sur leurs fonds personnels, ce qui n'est pas une mince affaire pour tout le monde quand on sait que la qualité d'une diplômation aussi prestigieuse que celle de l'EDHEC de Lille peut justifier un coût d'environ 170.000 DH (comprenant également les frais d'hébergement et de repas liés à des séjours à l'étranger). Autre motif de fierté avancé par les responsables de l'ESCA et qui honore également notre pays, il y a eu autant de femmes que d'hommes pour cette première promotion ! Le programme Executive MBA de l'ESCA s'articule notamment autour de séminaires thématiques portant sur les aspects stratégiques et internationaux du management des organisations, sans compter deux séminaires internationaux d'une semaine chacun, dits «Global Business Models», se déroulant dans des capitales économiques mondiales. La promotion 2006 s'est ainsi rendue en voyages d'étude et de découverte en Europe (Lille, Bruxelles) en juillet 2006 et à Buenos Aires en janvier 2007 pour appréhender le modèle argentin et les spécificités des stratégies développées pour conduire le changement en période de crise dans une économie émergente. Alternant avec les modules thématiques, des séminaires sont consacrés au travail en équipe (Team Working) et au développement personnel : Coaching des Compétences Managériales, Coaching de Carrières, ainsi qu'aux échanges avec des dirigeants qui viennent témoigner de leur expérience du Management : les Role Models. M. Bousta explique que l'ESCA a bénéficié de la riche expérience de l'EDHEC en matière d'ingénierie de la formation mais il fait remarquer qu'il est «utopique de vouloir reproduire un produit sans l'avoir vécu sur le terrain, de l'intérieur. Nous traitons de concepts qui doivent être vécus, mis en place progressivement et améliorés…». Ce qui est également mis en avant par le directeur de l'Executive MBA de l'ESCA, c'est que si au départ l'établissement casablancais avait beaucoup à apprendre de son homologue lillois, l'expérience de la première promotion fait que l'échange d'expériences commence à se faire dans les deux sens. L'expérience du terrain Ainsi, l'expérience du terrain et la confrontation aux spécificités locales ont conduit à «endogénéiser» certains modules de formation et à améliorer l'efficacité du modèle pédagogique initial, ce que l'EDHEC de Lille ne manquera pas d'utiliser dans son approche des autres établissements de formation dans le monde. Pour ce qui est du feedback des participants à cette première promotion, ce qui se dégage nettement, c'est le constat d'un changement de mentalité, d'une plus grande facilité à déléguer (une forte problématique dans le contexte culturel marocain ! ), d'une meilleure relativisation de l'urgence des choses… «Les managers ayant suivi notre formation prennent aujourd'hui plus de recul, ils ont une plus grande ouverture d'esprit et ils sont membres d'un réseau international prestigieux». Ce que corrobore Nawal Houti, Directeur Général de Success Publications, qui fait partie de cette première promotion de l'Executive MBA de l'ESCA : «Cette formation m'a permis d'affiner mes connaissances, de mieux conceptualiser ma pratique managériale et m'a fait partager des expériences avec des personnes issues de cultures différentes». Mme Houti souligne également que cette formation lui a permis de réaliser un benchmarking avec d'autres économies, d'autres cultures entrepreneuriales, de même qu'elle ne cache pas sa satisfaction de pouvoir être diplômée d'une école prestigieuse comme l'EDHEC. Loin de se contenter du succès de cette première promotion, M. Bousta insiste sur l'engagement de l'ESCA Executive Education à opérer un véritable contrôle qualité de ses formations, ce qui permettra de mener à terme le processus d'accréditation de l'établissement.