Les assureurs marocains voient d'un bon œil la percée des groupes français en Algérie. Les patrons de cinq compagnies d'assurances, AXA, AGF, Aviva, Groupama et MMA viennent de signer à Bercy un accord avec les deux assureurs publics algériens, la SNA et la CAAR. Bannies depuis plus de quarante ans, les compagnies françaises ont fini, au terme de longues tractations, par être autorisées à opérer en Algérie. L'accord signé entre Christine Lagarde et son homologue algérien, Karim Djoudi, ouvre aux français un vaste marché, l'un des plus en retard du Maghreb. Le chiffre d'affaires du secteur représente à peine plus de 0,5 % du PIB algérien (700 millions de dollars) et chacun des 34 millions d'habitants dépense en moyenne 17 dollars par an en assurance.