Un rapport met en garde contre le risque de « polarisation » et de « xénophobie » dû au changement démographique, rapporte elpais.com. L'Espagne cessera d'être sur la défensive à Sebta et Melilla, souligne elpais.com. L'entrée de quelque 10.000 personnes à Ceuta en quelques jours à la mi-mai dernier a provoqué une crise diplomatique avec Rabat dont l'équilibre entre l'Espagne et le Maroc va être altéré dans les deux dossiers les plus épineux : le Sahara et les deux enclaves espagnoles en Afrique du Nord. Le Sahara nécessite la médiation de l'ONU et la solution peut prendre du temps, en attendant que la tension baisse. Par contre, le gouvernement, selon un rapport auquel El Pais a eu accès, accélère un plan stratégique pour lutter contre « l'asphyxie économique » des deux villes autonomes par le Maroc. Et il va plus loin : pour la première fois, il met clairement en garde contre la détérioration rapide de la situation sociale dans les deux villes. Lire aussi | L'Espagne fait les frais de la querelle diplomatique avec le Maroc [Presse espagnole] Commandé par La Moncloa, un plan de sauvetage socio-économique est déjà en cours, avec au moins une demi-douzaine de mesures. L'Espagne étudie l'inclusion de Sebta et Melilla dans l'Union douanière (ce qui obligerait tous les marocains vivants dans les provinces voisines à avoir un visa pour entrer dans les deux villes) et la réforme du régime économique et social des deux villes autonomes. Le document vise à maximiser les avantages fiscaux « pour promouvoir de nouveaux secteurs d'activité », notamment le tourisme (avec comme objectif les bateaux de croisière) et les jeux d'argent en ligne. Lire aussi | Le Président du préside occupé de Melilla accuse le Maroc de vouloir « grandir pour noyer » la ville Il vise également à améliorer les liaisons avec la péninsule et à générer une zone de « prospérité partagée », expression que l'exécutif utilise également dans les relations avec Gibraltar. Par ailleurs, il préconise de redynamiser l'activité portuaire, qui a souffert dans le cas de Melilla en raison de la concurrence du port voisin de Nador.