Les Provinces du sud ont de quoi faire pâlir toutes les autres régions avec leur système d'exonérations attractif. Lorsqu'on passe à l'autre extrémité, dans les Provinces du Sud, on ne peut que remarquer que le rythme de l'activité économique est beaucoup plus lent. Malgré tous les avantages accordés par l'Etat (exonérations fiscales), les Provinces du Sud n'arrivent toujours pas à attirer en masse les investisseurs. Bien plus que cela, les régions offrent des réserves foncières stratégiques et peu coûteuses pour le développement des activités industrielles, touristiques et agricoles. Et pourtant, les investisseurs ne sont pas encore totalement séduits. Les trois régions qui forment ces Provinces recèlent malgré cela de potentiels qui ne demandent qu'à être exploités. Le tourisme, la pêche et la transformation de ses produits, et dans une moindre mesure l'agriculture et l'élevage sont les activités phares desdites régions. Le secteur touristique est entièrement à développer. Les Provinces ont besoin pour cela de projets intégrés de qualité. Le balnéaire n'est pas le seul créneau. Le tourisme de découverte ou l'écotourisme (réserve de Naïla, baie de Dakhla…) peuvent s'y ajouter. Au niveau de la pêche, les Provinces disposent de quatre ports (Tan Tan, Tarfaya, El Marsa et Dakhla). «Ce secteur représente l'unique potentiel capable d‘exercer un effet d'entraînement immédiat sur les activités connexes comme l'industrie de transformation ou le commerce», laisse-t-on entendre auprès de l'Agence du Sud. Les Provinces du Sud ont un grand potentiel pour se développer. Il n'est pas normal qu'elles ne puissent pas en profiter. Faudra-t-il que le politique s'en mêle ? Pourquoi pas. Un coup de pouce au niveau de la promotion et de la coopération avec les régions voisines ne lui fera pas non plus de mal.