Le cabinet francais Inno a identifié de nouveaux secteurs qui méritent plus d'attention : l'agroalimentaire, les services, l'enseignement et la santé. Par la force des choses, la ville de Marrakech est devenue une ville de «jetsetteurs». Les riads, les maisons d'hôtes, les résidences immobilières et les hôtels de très haut de gamme pullulent. Est-ce à dire qu'elle s'est positionnée sur le tourisme de luxe ? «Il est vrai que ces derniers temps, nous remarquons l'arrivée d'une clientèle aisée, mais nous avons aussi des projets (développés par Nouvelles Frontières ou Marmara) qui attirent un autre type de clientèle », répond un responsable du CRI de Marrakech. Ce n'est pas convaincant. Marrakech a été prise d'assaut et ses responsables n'ont pas de visibilité aujourd'hui sur son réel positionnement. Pour y voir plus clair, une étude a été commandée au cabinet français Inno pour déterminer les pôles de compétitivité. On se rend compte aujourd'hui que le secteur touristique ne doit plus être la «coqueluche» de Marrakech. Forcément, on serait tenté de dire qu'il sature. «Cette étude vise à trouver les niches qui permettent de diversifier les produits de la région et de rétablir un équilibre économique», explique la source. Les conclusions ont, entre autres, révélé la nécessité de se pencher davantage sur le secteur de l'agroalimentaire, des services (création de Marrakech shore dans la zone de Tamensort) et de l'enseignement (pour assurer des formations qui répondent aux besoins du marché régional). L'artisanat, lui, est carrément mis entre parenthèse. A croire qu'il n'existe même pas dans la région. Et pourtant.