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Préférence nationale : le grand paradoxe
Publié dans Challenge le 12 - 06 - 2020

Nous assistons à un grand paradoxe. Les pouvoirs publics ont encouragé la fabrication locale de produits sanitaires pour répondre à une situation locale urgente tout en interdisant leur exportation, mais tout en laissant l'importation de ces mêmes produits envahir le marché local. Résultat : les fabricants locaux se retrouvent face à une énorme surproduction qu'il est trop tard d'exporter actuellement...
Certes, la désarticulation d'une économie nationale de l'ordre économique international est impossible. C'est même une voie suicidaire. Néanmoins, lorsque l'inverse, c'est-à-dire l'articulation « économie locale économie monde » est subie, au lieu d'être activement choisie, les résultats ne sont guère meilleurs. Le contexte actuel de la crise mondiale aggravée par la pandémie due au Covid-19 vient de nous rappeler cette dure réalité où, entre la connexion et la déconnexion, l'intelligence et l'imagination politiques patriotiques sont fortement interpellées pour contribuer à des solutions réellement innovatrices et courageuses. Pour faire face à des besoins urgents dans le domaine sanitaire, de nombreux acteurs économiques mus par le sentiment patriotique, ont répondu présent à l'appel officiel et se sont spontanément mobilisés pour faire face, en commun, à une menace. Le marché national n'a connu aucune rupture en produits d'hygiène et en produits parapharmaceutiques, dont les masques ou bavettes et les désinfectants. Cela a énormément apaisé les marocains et renforcé leur adhésion volontaire au confinement, malgré la longue durée prolongée.
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Mais quelle surprise lorsque ces mêmes acteurs économiques et les citoyens ont vu les grandes surfaces inondées par ces mêmes produits, mais importés, alors que la production nationale a pu relever le défi et répondre aux besoins des citoyens en quantité et en qualité. Et inversement, les produits fabriqués localement ont été interdits d'exportation. C'est ainsi que les citoyens découvrent concrètement à quel point le discours politique sur la préférence nationale est tout simplement aux antipodes des actes politiques concrets, voire une pure démagogie. Non seulement aucune mesure de sauvegarde n'a été utilisée par les pouvoirs publics comme le permettent les accords de libre-échange signés par le Maroc, pour assurer un minimum de protection de la production nationale dans un domaine sensible étroitement lié à la sécurité sanitaire nationale, mais, en plus, les pouvoirs publics étouffent la production nationale en lui interdisant d'aller affronter la concurrence sur le marché international. Quoi d'étonnant si l'on voit des entreprises faire faillite et s'adonner à des activités spéculatives, non créatrices de valeur ajoutée ni d'emploi, mais tout au moins présentant le moindre risque. Serions-nous condamnés à désespérer ?
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En fait, le moment est venu de voir les choses dans leur dimension profonde et structurelle. Le gouvernement actuel, même en temps de crise, a juste mené une politique des gestion des équilibres, au sens le plus large, sans pouvoir s'attaquer aux intérêts qui font obstacle à toute tentative de changement effectif. Notre économie est depuis longtemps structurellement dépendante de l'extérieur. Cette dépendance structurelle affaiblit la souveraineté politique nationale. Nos principales activités économiques continueront à être déterminées par la demande sur le marché international. L'investissement direct étranger encouragera cette tendance. Notre balance des paiements continuera à en souffrir, dépendant étroitement du développement des exportations, du tourisme international dont la crise s'annonce durable et des transferts des ressortissants marocains à l'étranger qui sont toujours les premières victimes du chômage, des politiques d'austérité des pays d'accueil et des tendances xénophobes qui se nourrissent des idéologies de haine.
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