Considéré comme l'un du top 50 leader de la Santé dans le monde, et expert dans les domaines de la biotechnologie, les thérapies cellulaires et génétiques, les dispositifs médicaux et de diagnostics ainsi que les produits pharmaceutiques classiques, le Marocain Samir Machour livre quelques clés de lecture sur la pandémie de la Covid-19. Il revient plus en détails sur la gestion de la crise sanitaire dans le Royaume et celle de la Corée du Sud citée en exemple dans le monde. Challenge : Vous êtes nommé depuis quelques mois Senior Vice-Président, Patron de la Qualité et de la Conformité Règlementaire et Membre du Comité Exécutif de Samsung Biologics. Comment cela est-il arrivé ? Samir Machour : Samsung Biologics m'a approché fin 2018 pour que je puisse les rejoindre en tant que Senior Vice-President & Chief Quality Officer. Je n'ai pas hésité et j'ai accepté, d'ailleurs, pour plusieurs raisons. Je souhaitais tout d'abord rejoindre un grand groupe, qui avait l'ambition, la volonté et les moyens de changer le monde en permettant aux gens où qu'ils soient, de mieux vivre grâce aux traitements et aux thérapies que Samsung Biologics fabrique. La deuxième raison, est la Corée du Sud. C'est un pays fascinant qui a une culture riche et une histoire industrielle récente. Il y a 40 ans seulement, la Corée du Sud était un pays paysan avec une dictature. Aujourd'hui, c'est une belle démocratie et c'est la 12ème économie du monde. Challenge : Que pensez-vous de la manière avec laquelle le Maroc gère la pandémie du Coronavirus ? C'est vrai que le Gouvernement du Maroc, sur instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a réagi assez vite pour contrer cette pandémie. Rétrospectivement, le 1er cas Covid a été enregistré, je pense, dans le Royaume le 2 mars dernier et le 1er décès le 10 mars. Trois jours après, les écoles et les universités ont affiché portes closes. Le 15 mars, deux semaines donc après le 1er cas de Coronavirus, les vols internationaux ont été suspendus également. Il y a eu par la suite plusieurs arrêts d'activités publiques et économiques. Le 20 mars, le Gouvernement déclarait l'état d'urgence. Le Maroc n'avait pas d'autres choix que de réagir assez vite et brutalement pour essayer de ralentir la pandémie. Ce que l'on aurait pu mieux faire, a trait au port du masque en public et obligatoire depuis le 1er mars (1er cas Covid). On savait déjà à ce moment-là, que le Maroc ne serait pas épargné et que ce n'était qu'une question de temps. La Chine, la Corée du Sud, l'Italie, la France, les Etats-Unis et bien d'autres pays étaient déjà touchés par la Covid-19, certains depuis le 24 janvier. Le port du masque obligatoire était déjà en place en Corée à partir de fin janvier 2020. Je pense que le Maroc aurait certainement rendu les masques obligatoires beaucoup plus tôt si le pays avait le volume de masques qu'il fallait. La suite à lire gratuitement dans Challenge en version PDF en cliquant sur le lien suivant : https://emag.challenge.ma/744/mobile/index.html