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Ces centres commerciaux qui n'auraient pas du voir le jour…
Publié dans Challenge le 13 - 10 - 2007

Alors que les projets de construction de malls se poursuivent - Mega Mall à Rabat et bientôt Ghandi Mall et Morroco Mall à Casablanca-, les centres commerciaux agonisent. Les raisons de cet insuccès sont nombreuses. Les plus citées par les professionnels du secteur sont la mentalité du commerçant marocain et son manque de professionnalisme.
Désormais, le commerce de la mode ne passera plus que par les malls. Ces gigantesques bâtiments où shopping et divertissement font bon ménage. Exit les centres commerciaux, qui sous le poids de plusieurs facteurs, seraient condamnés à disparaître du paysage commercial. Paradoxalement, le succès des kissarias ne s'est jamais démenti.
A Derb Omar comme au Maârif, centres battants du commerce dans la métropole économique du Royaume, les centres commerciaux ne semblent plus avoir la cote auprès des clients et autres chalands. Rares sont les visiteurs ou simples curieux qui continuent de fréquenter ces lieux, autrefois les plus courus de la ville.
Sur le boulevard Lalla Yacout, à mi-chemin entre Ben Jdia (autre quartier commercial) et Derb Omar, le centre La Perle Jassim s'étendant sur 1.900 m2, n'est plus que l'ombre de lui-même. Les pigeons y ont déjà élu domicile. Seules les échoppes du rez-de-chaussée (une dizaine) continuent à donner vie à cet édifice, qui, il y a quelques années encore méritait largement ce qualificatif de perle.
La culture
de la kissaria
Non loin de là, à 100 mètres, se dresse un autre centre portant le nom de Riad, ouvert au début des années 90. Là aussi, ce sont surtout les boutiques de la façade externe qui s'activent encore à recevoir leurs clients. A l'intérieur, rien n'indique qu'on est au sein d'une galerie marchande. Une grande partie des locaux aura été convertie en bureaux à usage professionnel. En effet, devant l'incapacité de commercialiser les magasins éparpillés sur cinq étages, les responsables ont été acculés à louer à «n'importe qui !». Des ateliers de tapisserie ont trouvé dans l'offre de location (2.000 DH/mois) une aubaine sur laquelle ils n'ont pas hésité à se jeter. Un magasin qui valait au départ 450.000 DH est aujourd'hui disponible à moitié prix. Un véritable gâchis pour le proprio du centre. «Le commerçant marocain n'arrive pas à se départir de la culture de la kissaria, où l'anarchie est souvent le mot d'ordre», constate, amèrement, le syndic du Centre Riad.
De l'autre côté de Derb Omar, sur le boulevard Driss Lahrizi, le Diwane peine, lui aussi, à trouver des acquéreurs. Ouvert voilà maintenant cinq ans, quelques locaux sont actuellement occupés. Le responsable de son bureau de vente ne cache pas sa colère et sa déception : «des centres commerciaux ? il ne fallait surtout pas en construire parce que ça ne marchera jamais.»
A Mers Sultan, la galerie marchande Alpha 55 affiche allègrement une banderole mentionnant ce message : «il s'y passe toujours quelque chose». La doyenne des galeries marchandes à Casablanca - elle a été créée en 1979 sur 1.000 m2 par un certain Benghanem - s'efforce de tenir bon dans un paysage commercial qui, depuis, s'est complètement métamorphosé. Les nostalgiques ne reconnaîtront peut être plus la galerie, qui hier encore faisait office de concept inédit et novateur. Aujourd'hui, ses responsables reconnaissent que «le taux de fréquentation est en baisse et que le chiffre d'affaires évolue en dents de scie.» Hamid Bennis, directeur général d'Alpha 55, nous confie qu'un plan de restructuration est à l'étude. «Nous sommes à la recherche de nouvelles compétences qui soient capables d'assurer la relève», dit-il.
Changement de décor. Au quartier Maârif, les franchises des prestigieuses marques mondiales de l'habillement et du prêt à porter foisonnent. «Le triangle d'or» abrite en effet des enseignes de renommée mondiale. Les Hugo Boss, Versace et autres Armani y ont pignon sur rue. Maârif est la destination de prédilection de la petite bourgeoisie marocaine, très encline à acheter des articles signés. Ici, le Centre Ben Omar, créé en 1989 sur près de 2.000 m2, occupe une place de choix : à l'intersection des artères les plus animées. Seulement, lui aussi souffre du même syndrome d'échec que ses pairs de Derb Omar. Depuis quatre ans déjà, ses trois étages sont inertes. Seul le niveau rez-de-chaussée est encore actif, s'apparentant ainsi à une simple kissaria. Des travaux de réfection (carrelage, éclairage, etc) sont en cours et les magasins (une quarantaine) sont à louer à des prix bradés. Le nouveau propriétaire veut redonner au Centre son lustre d'antan. Un vœu pieux.
Le Twin,
neuf ans après…
A quelques mètres du Centre Ben Omar se dressent majestueusement les deux tours jumelles, Twin Tower, où est niché le Twin Center. Près de neuf ans après son ouverture, le Twin n'arrive toujours pas à commercialiser l'ensemble de ses magasins (une bonne centaine). Le visiteur curieux serait même frappé par le nombre important des locaux «à vendre». Des sources non autorisées nous confient que Regus et Microsoft seraient locataires d'une bonne part des magasins qu'ils offrent en sous-location. Côté animation, elle fait largement défaut, surtout en ce mois de Ramadan.
Une nouvelle équipe dépêchée par ONAPAR (filiale de l'ONA) (promoteur du Centre) est en train d'étudier les possibilités d'égayer un tant soit peu l'ambiance terne du Centre. A l'engouement de départ a succédé en effet une suite de fermetures. L'exemple type est le magasin Benson Shoes, qui a ouvert son nouveau magasin non loin de l'Espace Porte d'Anfa, après avoir fermé sa boutique du Twin.
A l'Espace Porte d'Anfa, qui abrite une centaine de boutiques sur une superficie de 4.600 m2, c'est un autre décor mais la même ambiance morose. Le sous-sol est presque condamné, alors que le niveau RDC tente tant bien que mal de séduire des clients qui se font de plus en plus rares. De 35.000 DH le mètre carré, les magasins sont aujourd'hui disponibles entre 10 et 20.000 DH. «Cet espace aura été construit d'une manière non professionnelle. Le sous-sol n'avait aucune raison d'être», s'insurge un responsable au sein du groupe Banque Populaire, promoteur de l'Espace Porte d'Anfa. La spéculation, le manque de budget alloué à la publicité et l'absence de parking sont d'autres facteurs ayant compromis cet ambitieux projet, qui concurrençait lors de son lancement l'imposant Twin Center. Décidément, les malls ne vont cohabiter qu'avec les kissarias.


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