« Ach Waqe3 » est l'une des émissions phares de MFM Radio traitant des faits saillants de l'actualité du jour. Elle est décryptée par le journaliste politique et économique Jamal Berraoui. L'émission de ce jeudi 26 décembre 2019 est consacrée au social sous ses différentes facettes : -Le président de la Chambre des Représentants, Habib El Malki, met en garde contre les répercussions négatives en raison de la non réactivation des lois et législations relatives à la garantie des droits sociaux pour que le citoyen perçoive leur traduction et concrétisation dans sa réalité quotidienne à travers des services répondants à ses attentes et aspirations. Ces droits sociaux sont contenus dans la constitution. El Malki a tiré cette sonnette d'alarme au cours d'une journée d'étude organisée mercredi 25 décembre au siège du Parlement à Rabat sur « Le système de protection sociale au Maroc ». Il a souligné que bien que le royaume dispose de tout un arsenal juridique important de la sécurité sociale, il a relevé la nécessité de l'améliorer pour être de qualité en termes de contenu et de service. L'analyste de MFM trouve que nous avons un problème entre les textes et la réalité. On dispose d'un ensemble de lois relativement assez avancées mais qui ne répondent pas aux ambitions et aspirations des citoyens. Berraoui rappelle qu'il y a deux ans, le ministre des Finances avait lancé le programme Tayssir pour apporter une aide financière aux familles démunie pour scolariser leurs enfants par la suite pour manque d'argent. Le comble de l'ironie, le ministre allait l'arrêter sous prétexte de manque d'argent et c'est le Roi qui l'a rappelé à l'ordre pour que Tayssir continue sa mission. Il existe un ensemble de programmes planifiés qui n'ont pas vu le jour pour des raisons budgétaires. Berraoui note que le ministre le plus important est celui des Finances. On peut programmer et présenter au parlement tout ce qu'on veut comme projets mais quand l'argentier déclare qu'il n'a pas les fonds nécessaires, tout tombe à l'eau, précise l'analyste de MFM Radio. Il estime qu'on n'a plus eu de ministres des Finances politiques depuis le départ de Fathallah Oualalou. Le gouvernement ne se donne pas les moyens de faire sa propre politique mais reste toujours tributaire des moyens mis à sa disposition avec le souci de préserver les équilibres budgétaires. Cela nous conduit à voir la politique et les institutions perdre de leur crédibilité. El Malki a raison de mettre en garde. A travers son parcours, il maîtrise bien ce dossier. C'est une déclaration grave quand elle sort de la bouche du président du parlement, alors que dire du citoyen. En fait, ce sont les technocrates qui gouvernent et on n'a pas encore réussi à trouver les outils. La perte de crédibilité de l'action politique a conduit à l'affaiblissement du parlement et de son travail. Il suffit de jeter un œil sur le curriculum vitae (CV) de certains élus pour s'en rendre compte. Un élu qui ne sait pas faire une lecture d'un projet de loi en dit long. On doit réhabiliter l'institution parlementaire, lutter contre l'absentéisme par des sanctions. Les ministres ne se rendent pas sous la coupole. On arrive à la conclusion que les élus ne représentent rien aux yeux de la population. Ils ne disposent pas de moyens ou de compétences pour mener à bien leur mission, souligne Jamal Berraoui. #آش_واقعالمالكي يحذر من تحوّل الانتظارات الاجتماعية للمغاربة إلى إحباط.الزيادة في معاشات التقاعد بنسبة 5 بالمائة.اللجنة الوطنية لتتبع ومواكبة إصلاح منظومة التربية والتكوين والبحث العلمي تعقد بالرباط اجتماعها الأول وهذا ما يتم التفاوض بشأنه.رفقة ماء العينين عيناني والخبير السياسي والإقتصادي جمال براوي مباشرة على إم إف إمwww.mfmradio.ma#instagram : radiomfmofficiel#achwa9a3 #mfm #mfmradio #carte_blanche #inanimaelainine Publiée par RADIO MFM Officiel sur Jeudi 26 décembre 2019 -Le Conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a adopté, lors de sa réunion, mardi 25 décembre en session ordinaire, une série de mesures et décisions dont la revalorisation des pensions de retraite de 5% avec un minimum de 100 dirhams. Cette hausse entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2020 et le rééchelonnement des dettes et des exonérations de pénalités selon des conditions précises et un échéancier notamment pour les entreprises et employeurs pour déclarer leurs salariés. Pour Berraoui, la CNSS a beaucoup amélioré son rendement et ses prestations au cours des dix dernières années. Les affiliés bénéficiant de l'assurance maladie obligatoire (AMO) sont très satisfaits contrairement et en comparaison avec d'autres caisses ou des mutuelles d'assurance privées. La CNSS a déployé de gros efforts auprès des entreprises pour déclarer leur personnel. On doit convaincre les patrons de prendre conscience de leurs responsabilités et qu'ils sachent que s'ils ne paient pas les cotisations, ils ne volent pas l'Etat mais les pauvres employés et ouvriers. Les dernières mesures vont dans la bonne direction et sont positives, souligne l'analyste qui rappelle qu'on ne va pas juger le passé mais la CNSS était à un moment donné une caisse noire à l'instar de ce qui s'est passé sous l'ancien ministre de l'Intérieur Driss Basri. Ce dernier avait soustrait un milliard à la CNSS pour financer un parti politique. Tout un système était corrompu. Aujourd'hui, la CNSS dispose de hauts cadres et experts et les choses sont rentrés dans l'ordre. Ils saluent l'augmentation des taux de remboursement et de prise en charge des soins dentaires et ophtalmologiques. Les auditeurs ont posé un certain nombre de questions et d'interrogations sur les sujets débattus. Berraoui les appelle à ne pas trop verser dans la sinistrose et de tout noircir tout soulignant qu'il reste beaucoup à faire au niveau politique, économique, social et culturel. Pour lui, l'avenir est prometteur notamment pour les générations futures. Il a évoqué la question du travail syndical de certaines organisations qui ont fait ou font de la surenchère au sujet de certaines revendications qui ne collent pas à la réalité et au détriment du tissu économique et industriel poussant certains entrepreneurs à mettre la clé sous le paillasson. Carte blanche : Jamal Berraoui met en relief la réussite du Maroc avec les campagnes de vaccination et de soins durant les dernières décennies. De ce fait, le Maroc a réussi à augmenter l'espérance de vie de la population. Le taux oscille entre 77 et 80 ans. Une personne qui part aujourd'hui à la retraite à 62 ans a de fortes chances de vivre encore quelques bonnes années. Néanmoins, cette réussite génère des contraintes. Le système des retraites pose encore problème surtout que la pension perçue n'est pas confortable. La société marocaine a beaucoup changé. La vie a changé. Les enfants ne peuvent plus prendre en charge leurs parents âgés. Le système familial a connu de grandes mutations pour diverses raisons. On doit penser à l'instauration de l'assistanat social du troisième âge que l'Etat devra payer, la construction d'hôpitaux spécialisés qui coûtent cher. On doit faire une politique prospective pour anticiper les problèmes afin d'éviter à l'avenir les bombes latentes sociales. « Ach Waqe3 » est une émission incontournable. Elle est diffusée sur les ondes de MFM Radio du lundi au jeudi à partir de 12h30 et le vendredi de 12h à 13h et rediffusée les mêmes jours à 19h30.