La Caisse mutualiste interprofessionnelle marocaine (CMIM) ne ménage aucun effort pour la sensibilisation des entreprises aux bienfaits de la santé des salariés au travail. La CMIM, qui a organisé le 3 décembre à Casablanca la 9ème édition de son événement phare « Journée Santé au travail », a mis en exergue plusieurs points clés de la problématique. La CMIM poursuit ses efforts en faveur de la promotion de l'importance du bien-être des employés au sein des entreprises au Maroc. La caisse a en effet organisé le 3 décembre à Casablanca la 9ème édition de son événement phare « Journée Santé au travail » sous le thème « Santé au travail : quelle responsabilité pour les entreprises ? ». Cette rencontre annuelle, qui s'est imposée au fil des années comme un rendez-vous majeur pour les entreprises, a réuni un parterre d'intervenants de gros calibre au rang desquels le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, Mohamed Amakraz, ministre du Travail et de l'insertion professionnelle, Jean-Claude Mallet, ancien président du CRAPS, Jean-Pascal Labille, secrétaire général de l'Union nationale des mutualités socialiste Solidaris/UNMS… Les discussions ont notamment porté sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour amener les employés à s'adonner davantage aux activités sportives au sein de l'entreprise pour prévenir les risques liés à la santé. La journée a été organisée autour de deux panels. Le premier panel, intitulé « La gouvernance des risques de santé et de sécurité au Maroc », a réuni plusieurs experts et responsables en entreprises tels que François Fatoux (Consultant RSE), Khalid Benghanem (DRH et membre du directoire de Taqa Morocco)… Lire aussi: Santé au travail : la CMIM persiste et signe Cette table-ronde a été l'occasion d'aborder les problématiques de la RSE des entreprises et d'analyser aussi la gouvernance de la santé au travail au sein des entreprises du royaume. Une étude portant sur les engagements RSE de 21 entreprises (grandes entreprises) opérant au Maroc a été d'ailleurs dévoilée lors de ce panel. Cette étude a aussi permis de mieux comprendre les efforts et l'importance qu'accordent ces diverses entreprises au bien-être de leurs employés. Les panélistes ont notamment mis l'accent sur le fait que le bien-être des employés constituent influe directement sur la productivité de l'entreprise, et donc par ricochet sur ses performances. Khalid Benghanem a notamment donné l'exemple du groupe Taqa Morocco qui ne ménage aucun effort en matière de bien-être de ses collaborateurs. Le second panel de la journée a porté sur le thème « l'intégration de la santé et de la sécurité dans la gestion du dialogue social et de la conduite du changement ». Les panélistes à ce niveau ont appelé à intégrer la santé au travail dans le dialogue social. « C'est une question extrêmement importante. Intégrer la santé au travail dans le dialogue social fera partie des recommandations de cette 9ème édition », a souligné Abdelaziz Alaoui, Président du conseil d'administration de la CMIM. Pour lui, les entreprises doivent aujourd'hui se repenser, « car elles ne sont pas en dehors de la société ». « Le ministère de travail et de l'insertion professionnelle mène un projet national de sécurité et de santé au travail sur la période 2019-2023 et nous espérons que cela sera réellement réalisé. A notre niveau, nous adhérons à ce projet, mais nous estimons que l'observatoire que le ministère préconise sera plutôt un observatoire indépendant pour que les informations soient analysées de manière objective », a précisé Abdelaziz Alaoui. De son côté, Jean-Pascal Labille, secrétaire général de l'Union nationale des mutualités socialiste Solidaris/UNMS, a également mis l'accent sur le bien-être au travail. « La santé au travail fait partie du mécanisme global de sécurité sociale. Il y a vraiment un travail de conscientisation des uns et des autres (autant les travailleurs que les employeurs) pour mettre en place des mécanismes qui protègent tout le monde », a-t-il insisté. Rappelons que cette 9ème édition est organisée en collaboration avec Wafa Assurance, Taqa Morocco et Fenie Brosette. « Notre objectif est pouvoir sensibiliser les directions générales des entreprises et les patrons sur la nécessité de s'occuper de la santé au travail de leurs salariés, parce que cela est vraiment rentable pour l'entreprise », a conclu Abdelaziz Alaoui.