La condamnation à un an de prison ferme de la journaliste Hajar Raissouni pour « avortement illégal » a été largement commentée aussi bien dans les médias marocains qu'internationaux. La presse anglophone lui a consacré de nombreux articles. Ainsi, sous le titre, un journaliste marocaine condamnée à une peine d'emprisonnement pour avortement et relations sexuelles avant le mariage, le quotidien américain The New York Times écrit notamment que « les accusés ont nié l'existence d'un avortement et déclaré que Mme Raissouni avait cherché à se faire soigner après avoir eu un caillot de sang ». «Ce jugement a été un choc», a déclaré Cherki Lahrech, un journaliste présent lors du verdict. «La défense a prouvé son innocence. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Tout cela pose beaucoup de questions ». Le quotidien britannique The Guardian relève qu'une journaliste marocaine a été condamnée à un an d'emprisonnement pour des relations sexuelles avant le mariage et cite des observateurs qui ont déclaré lors du procès que ce dernier avait été concocté pour réprimer les critiques du gouvernement. La BBC verse dans la même explication en soulignant qu'« une journaliste marocaine a été condamnée à un an de prison pour relations sexuelles avant le mariage et avortement. Les activistes soulignent que cela fait partie d'une répression contre les journalistes critiques ». Le site nigérian Ripples Nigeria écrit qu'un tribunal marocain a condamné Hajar Raissouni, journaliste âgé de 28 ans, à un an de prison pour relations sexuelles avant le mariage et avortement. Au cours du procès, Hajar et son fiancé, un ressortissant soudanais, ont nié l'existence d'un avortement. Hajar, qui travaille pour un journal indépendant critique à l'égard des autorités, a nié les accusations, affirmant qu'elle avait demandé un traitement pour un saignement interne ». Pratiquement toute la presse mondiale ne disposant pas de correspondants ou d'envoyés spéciaux pour couvrir le procès, ont repris les dépêches des principales agences, notamment l'Associated Press.
