La décision a été prise par le maire de la ville de Marrakech après avoir reçu de nombreuses plaintes de touristes sur les réseaux sociaux concernant les mauvaises expériences, l'exploitation et le vol auxquels ils sont exposés. Mais l'incident qui a conduit aux nouvelles procédures s'est produit avec un touriste. Celui-ci s'est plaint d'un des charmeurs de serpents sur la place Jamaâ el Fna, qui lui a demandé 450 dirhams pour une photo avec le serpent, et cette plainte s'est répandue partout. Plusieurs affaires d'arnaque ont été rapportées par les services de police à Marrakech, notamment, sur la place Jamaâ el Fna. La dernière est celle d'un propriétaire de restaurant, sur les lieux, qui avait facturé 5.000 dirhams à des touristes, pour un simple repas. En 2008, la place Jamaâ el Fna a été inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, grâce aux retours des touristes qui viennent visiter la ville. Ce haut-lieu traditionnel, populaire et animé est une des principales attractions traditionnelles et historiques du tourisme au Maroc. La place est animée d'une importante vie populaire de la fin de l'après midi jusqu'à l'appel à la prière à l'aube et plus d'un million de visiteurs s'y rendent chaque année. En 1985, la place Jamaâ el Fna est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco dans le cadre de l'inscription de la médina de Marrakech. De plus, «l'espace culturel de la place Jemaa el Fna» est inscrit patrimoine culturel immatériel en 2008 (proclamation en 2001) par l'Unesco. L'écrivain espagnol Juan Goytisolo, établi à Marrakech, a notamment œuvré dans cette dernière inscription. Comme les activités de la place sont issues de traditions ancestrales fortement liées à la ville et qu'elles sont en danger face au tourisme, l'Unesco tente de conserver son histoire.