Depuis deux ans, les startups font l'objet d'une réelle effervescence au Maroc. Pendant que ces jeunes pousses essaiment, des accélérateurs, incubateurs, des fonds d'investissement, associations, grands groupes, les accompagnent désormais dans cette aventure. Quelle est la véritable place des startups dans le tissu économique ? Les acteurs de l'écosystème des startups, en cours de construction, sont unanimes : depuis que le fonds Innov Invest a été mis en place, le secteur est en ébullition. Lancé en octobre 2017, le fonds Innov Invest est en train de combler le vide laissé par le fonds semi-public Maroc Numeric Fund, lorsqu'en 2013 ce dernier a porté son ticket moyen d'investissement de 4 à 8 millions de DH, abandonnant les primo-investissements de 1 à 4 millions de DH. Jusque-là, en effet, l'accès au marché et au financement a longtemps été le défi majeur des petites entreprises. Au stade d'idée, de pré-amorçage ou d'amorçage, investir dans une startup est jugé très risqué par les banques, voire les capital-risqueurs. Aujourd'hui, ce défi est devenu moins complexe avec le renforcement de la chaîne de financement via le programme Innov Invest de la Caisse centrale de garantie (CCG), marquant du coup un tournant pour les startups marocaines. D'une taille de 500 millions de DH et dont « l'objectif est d'accroître l'offre de financement de l'innovation et de l'amorçage en faveur des porteurs de projets et des startups innovants durant leurs phases initiales de développement, à travers notamment la mobilisation de financements du secteur privé », le fonds Innov Invest, géré par la Caisse Centrale de Garantie (CCG), pourrait définitivement faire entrer le Maroc dans la course mondiale à l'innovation (voir par ailleurs). Si avant la création du fonds, la plupart des porteurs de projet étaient au stade des idées ou de prototype, aujourd'hui ceux qui sont au démarrage et cherchent à accélérer sont de plus en plus nombreux. Il faut dire que le lancement d'Innov Invest a motivé beaucoup de jeunes à s'impliquer davantage dans l'entrepreneuriat et avoir un financement pour pouvoir s'améliorer et réussir. «L'écosystème des startups a commencé à voir le jour au Maroc il y a maintenant 6-7 ans, avec l'apparition des premiers acteurs de l'écosystème privés qui ont insufflé cette dynamique. Il n'a réellement commencé à se structurer que ces deux dernières années, avec la mise en place des fonds d'investissements publics et privés, l'initiative de l'Etat notamment à travers la CCG avec ses différents mécanismes, et plus récemment l'Agence du Développement Digital, ainsi que la prise de conscience des grands groupes qui veulent sous-traiter l'innovation auprès des startups pour leur stratégie de transformation digitale», souligne Kenza Lahlou, managing partner de Outlierz Ventures. Lire la suite dans un dossier complet paru dans votre magazine Challenge en vente dans tous les points de presse.