Pour se déplacer à Casablanca, il faut faire face à des bouchons énormes. Un calvaire quotidien des Bidaouis pour arriver à leur lieu de travail pendant le mois sacré de Ramadan. Ce sont plus de deux millions de voitures et de motos qui arpentent quotidiennement les boulevards et les rues de Casablanca, de quoi créer des embouteillages interminables surtout aux heures de pointe. Malgré certains projets liés à la construction de routes et de tunnels au Maroc, Casablanca connaît toujours un grave problème de circulation. Tout citoyen marocain qui fait un petit tour des rues de Casablanca est confronté à cette réalité. Il doit attendre des heures avant de trouver un moyen de sortir de la congestion et de la surpopulation des rues, en particulier des principaux artères, tels que le boulevard Zerktouni. Le nombre de déplacements est estimé à 11 millions par jour (dont 6 millions à pied, 500.000 en deux roues motorisées, 1,5 million pour les voitures individuelles, taxis et bus). En 2030, il faudrait compter entre 13 et 15 millions de déplacements quotidiens. Le défi de déplacement vient, en effet, de la croissance rapide du parc automobile. Une croissance qui n'est pas accompagnée d'un développement des transports et des infrastructures. Lire aussi: Parking : STOP aux gilets jaunes de Casablanca Outre la fragilité des infrastructures, l'urbanisation contribue également à l'escalade de la crise du trafic à Casablanca. Plusieurs travaux sont en cours dans la plupart des artères connus pour leur restructuration, le manque de bus de transport et l'occupation des trottoirs par les vendeurs de rue de manière chaotique et non organisée. Le mois de Ramadan, où leur nombre connaît une forte augmentation, aide directement à étrangler les couloirs. Le trafic dans la métropole marocaine est ainsi paralysant, provoquant une véritable crise pour ses habitants et un obstacle majeur pour le conseil municipal, malgré les nombreuses recommandations relatives à la résolution de la crise de la mobilité dans la plus grande ville du royaume.