Le FEC (Fonds d'Equipement Communal) confirme sa bonne santé. A la veille de ses 60 ans d'existence, l'établissement spécialisé dans le financement des communes et des collectivités territoriales signe un excellent millésime 2018 et ce, à tous points de vue. L'année 2018 a été un bon cru pour le FEC, à commencer par les encours de crédit qui dépassent pour la première fois la barre des 20 milliards de dirhams, en progression annuelle de 8,5%, soit plus que le double de l'évolution un peu timorée de l'ensemble du secteur bancaire en cette même année. Cette performance commerciale permet à l'établissement dirigé par Omar Lahlou (son directeur général nommé il y a moins d'un an) de dégager un PNB (Produit Net Bancaire) qui avoisine le demi-milliard de dirhams en amélioration de 3% malgré l'envolée du coût de refinancement, qui a bondi à 328 millions de dirhams contre à peine 271 millions de dirhams un an auparavant. Il faut dire qu'afin de financer son développement et renforcer ses fonds propres complémentaires, le FEC, qui ne collecte pas des dépôts auprès de la clientèle, est sorti en 2018 sur le marché obligataire pour émettre des obligations d'une maturité de 10 ans pour un total d'un milliard de dirhams. Par ailleurs, avec un coût du risque en forte détente (-3 millions de dirhams contre + 11 millions de dirhams en 2017) et un coefficient d'exploitation en léger repli à 11,9%, le FEC aligne un résultat net de 270 millions de dirhams, soit +5% par année glissante et ce, malgré une perte non courante de près de 10 millions de dirhams. Sachant que le FEC ne distribue pas de dividendes à l'Etat, son actionnaire unique, le nouveau bénéfice 2018 hisse ses fonds propres à près de 3,5 milliards de dirhams, ce qui le positionne au 8ème rang des établissements bancaires marocains juste derrière Crédit du Maroc, qui revendique un peu moins que 4,5 milliards de dirhams de fonds propres. Rappelons que le FEC, qui a été créé 1959, est un établissement qui double de taille à peu près chaque huit ans depuis le début des années 2000. Un rythme qui devra se maintenir au cours des prochaines années au vu des grands chantiers de développement des Collectivités territoriales, principalement les Régions, lancés à l'échelle nationale.