Le Maroc a amélioré de huit places son classement mondial dans l'Indice de perception de la corruption (IPC) en 2018, en occupant le 73ème rang et poursuit, ainsi, ses avancées en matière de lutte contre la corruption, a indiqué mardi à Rabat, Transparency Maroc. Sur 180 pays, le Maroc a occupé la 73-ème position avec 43 points sur 100, au lieu de la 81-ème place (40 points) en 2017, a précisé Transparency Maroc lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport annuel sur la corruption au Maroc en 2018. L'amélioration du classement dans l'IPC dénote une volonté institutionnelle présente au Maroc, à la lumière de l'adoption de la loi sur l'information et des engagements du pays dans le Partenariat pour un gouvernement ouvert (OGP), a souligné Azzedine Akesbi, économiste et membre de Transparency Maroc, rappelant la nécessité impérieuse d'accentuer cette lutte contre la corruption de manière à hâter la cadence de mise en œuvre de la stratégie nationale en la matière et de l'ambitieuse relance de l'Instance de probité et de prévention et de lutte contre la corruption. Dans une déclaration à la MAP, il a relevé qu'il s'agit d'une amélioration annuelle du classement du Maroc dans cet indice, estimant qu'il convient d'augmenter le rythme d'évolution, notamment en permettant au Conseil de la concurrence de mener correctement son action. Rappelant l'importance de faire montre d'une volonté politique effective pour poursuivre la mise en œuvre des chantiers entrepris pour la lutte contre la corruption et dans le but d'encourager l'intégrité et la concurrence loyale, il a noté que la corruption constitue un fléau inévitable pour toute société et touche divers secteurs ayant des impacts directs et conséquents. Pour faire face à la corruption, le rapport plaide en faveur d'une volonté politique effective pour mettre en œuvre la stratégie nationale de lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de la redevabilité par la réforme et la mise en application de la loi sur l'accès à l'information, en plus de l'adoption d'une loi sur les conflits d'intérêt. Il met, également, l'accent sur la nécessité d'encourager le travail du conseil de la concurrence, la protection des témoins et la réforme effective des lois sur la déclaration du patrimoine. L'IPC classe 180 pays en fonction de leur niveau perçu de corruption, en attribuant à chacun un score allant de zéro signifiant « fortement corrompu » à 100, soit « très peu corrompu ».