L'économie informelle pèse plus de 20% du PIB, hors secteur primaire, et 10% des importations formelles, selon une étude présentée jeudi 05 avril 2018 par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Réalisée en 2014 par la CGEM, cette étude intitulée « l'économie informelle/impact sur la compétitivité des entreprises et proposition de mesures d'intégration », indique que l'économie informelle impacte de manière variable les secteurs d'activités : 54% dans le textile et habillement, 32% dans le transport routier de marchandises, 31% dans le BTP et 26% dans l'industrie agroalimentaire et tabac, hors secteur primaire. Avec 2,4 millions d'emplois, l'informel de production reste un large pourvoyeur d'emplois, souligne l'étude, selon laquelle l'économie informelle crée un manque à gagner pour l'Etat au niveau fiscal et des cotisations sociales de l'ordre de 40 millions de DH. Les entreprises marocaines perdent également de rentabilité en limitant les investissements et l'innovation alors que les consommateurs finaux souffrent du non-respect des règles d'hygiène et utilisent des marchandises de moins bonne qualité, poursuit l'étude. Elle précise que la qualité de l'emploi dans ce secteur se caractérise par la précarité, l'instabilité, l'absence d'avantages sociaux, et un salaire moyen faible. Il menace également les 2,99 millions d'emplois du secteur formel. Pour y remédier, la CGEM a retenu plusieurs mesures retenues comme le renforcement de l'attractivité du formel à travers une meilleure compétitivité des entreprise, l'accompagnement dans l'intégration des unités de production informelles (UPI) à l'économie formelle, la lutte contre les leviers de l'économie souterraine, assèchement de la contrebande et la lutte contre la corruption.