Le royaume a connu ces dernières semaines d'importantes précipitations à caractère généralisé sur la quasi-totalité du territoire. Au 16 janvier 2018, le cumul pluviométrique moyen national a atteint 132,7 mm, réduisant ainsi le déficit à 25% par rapport à une campagne moyenne à la même date. Au démarrage de la période des semis, ce déficit était de 61%, précise le ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts. La réserve des barrages à usage agricole s'est ainsi améliorée se situant à 4,62 milliards de m3 soit un taux de remplissage de 35%. La fonte des neiges ainsi que les écoulements devraient dans un deuxième temps contribuer à accroître leur niveau de remplissage. Ces ressources contribueront également à la reconstitution des nappes phréatiques, ajoute la même source. Au plan de la campagne agricole, les dernières pluies auront un impact positif sur l'évolution du couvert végétal des parcours qui affiche actuellement un bon niveau. L'état de développement de la biomasse végétale est également prometteur laissant présager une production fourragère satisfaisante pour la couverture des besoins du cheptel national avec le maintien des prix des aliments de bétail à des niveaux normaux. Par ailleurs, le cheptel national, toutes espèces confondues, exprime un bon état sanitaire. Pour leur part, les cultures d'automne ont connu une importante dynamique appuyée par les récentes précipitations. Sur une surface de sol travaillée de 4,93 millions d'hectares, la superficie emblavée totalise 4,68 millions d'hectares dont 10% en irrigué dominés par les céréales à 88%, suivis des fourrages (8%) et des légumineuses (4%). Pour les cultures sucrières, la superficie semée à date en betterave à sucre est d'environ 48.300 ha, soit 86% du programme, réparties entre Doukkala (35%), Tadla (28%), Gharb (27%), Loukkos (6%) et Moulouya (5%). Les emblavements en semences monogermes représentent 95% des réalisations. Pour la canne à sucre, la superficie s'élève à 12.409 ha. En cas de confirmation des prévisions pluviométriques annoncées pour les semaines à venir, le niveau des ressources en eau devrait continuer à s'améliorer permettant un rattrapage du décalage de cycle occasionné par l'arrivée tardive des pluies, prévoit le ministère de l'Agriculture. Par ailleurs, les cultures en place ont pu bénéficier de la combinaison des pluies avec le phénomène du froid qui les met en situation de faible demande climatique et favorise le développement des racines. Ces conditions sont également très bénéfiques pour les cultures arboricoles et particulièrement les rosacées. De leur côté, les agriculteurs sont appelés actuellement à veiller à assurer l'entretien des principales cultures en place à travers le désherbage, l'épandage des engrais notamment azotés et la préparation pour l'installation des cultures de printemps (tournesol, pois chiche, maïs...). Compte tenu des conditions climatiques favorables au développement des maladies, le dispositif de surveillance phytosanitaire et le programme de sensibilisation des agriculteurs sur l'importance des traitements phytosanitaires contre ces maladies seront renforcés. Enfin, la campagne d'exportation se poursuit dans de bonnes conditions. En ce qui concerne les exportations de primeurs, les volumes se situent à 361.000 T au 16 janvier 2018, soit une hausse de 5% par rapport à la campagne précédente à la même date. Les réalisations de la tomate représentent près de 63% des exportations globales en produits maraîchers, avec un volume de près de 227.000 T, enregistrant une hausse de 5% par rapport à la campagne précédente à la même date. Pour les agrumes, les exportations totalisent 329.000 T, maintenant leur niveau de la campagne précédente à la même date. Les agrumes petits fruits en représentent près de 93%, conclut le ministère de l'Agriculture.