Le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime rassure…. De bonnes perspectives se dessinent pour nos agriculteurs. Les récentes précipitations augurent d'une bonne année agricole. Les conditions sont en effet favorables pour le déroulement de la campagne actuelle. Le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime rassure et invite la communauté des producteurs agricoles à continuer d'entretenir les principales cultures, et ce à travers une panoplie de pratiques. Citons dans ce sens le désherbage et l'épandage des engrais. Les agriculteurs sont également appelés à appliquer des traitements phytosanitaires et à entreprendre les préparatifs pour l'installation des cultures de printemps telle que le tournesol, pois chiche et maïs. Pour mener à bien cette campagne, le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime déclare avoir pris toutes les dispositions nécessaires «permettant d'assurer la disponibilité des intrants agricoles et la mobilisation de tous les acteurs du secteur pour la réussite de la campagne». Le ministère indique dans ce sens que l'approvisionnement en intrants agricoles a été assuré en quantités suffisantes et de bonne qualité. Ainsi 2 millions de quintaux de semences certifiées ont été mobilisés. Ils sont répartis à hauteur de 75% de blé tendre, 18% de blé dur et de 7% d'orge. En termes de ventes, le volume global de semences certifiées s'élève à 1,66 million de quintaux contre 1,09 million de quintaux vendus à la même date de la campagne agricole précédente. De même, le marché des engrais est bien approvisionné. Le programme porte actuellement sur plus de 500.000 tonnes. Les précipitations ont été généralisées sur l'ensemble du territoire, profitant ainsi aux arboricultures fruitières et au couvert végétal des parcours. Les dernières pluies ont également contribué à l'amélioration du taux de remplissage des barrages et du niveau des nappes phréatiques ainsi que l'économie de l'eau d'irrigation. A cet égard, une bonne dynamique a été observée au niveau des cultures d'automne. Elles étaient marquées par une prédominance du travail mécanique des sols concernant plus de 90% de la superficie. Le département de l'agriculture note dans ce sens 5,88 millions d'hectares semés dont 11% en irrigué, dominés par les céréales (87%), les fourrages (9%) et légumineuses (4%). La superficie semée en céréales d'automne s'élève pour sa part à 5,11 millions d'hectares, dépassant l'objectif de 5 millions d'hectares annoncés en décembre 2016. Cette superficie est constituée de 44% de blé tendre, de 35% d'orge et de 21% de blé dur. Le ministère a par ailleurs souligné que l'état végétatif des cultures est globalement satisfaisant. «L'état végétatif des céréales est jugé bon pour 73% de la superficie emblavée et moyen pour 25% de cette superficie», relève-t-on du département de l'agriculture. Les principales espèces fourragères cultivées se déclinent comme suit : l'orge fourragère (23%), la luzerne (20%), l'avoine (17%), le bersim (13%), les mélanges fourragers (5%) et le maïs fourrager (3%). Les légumineuses sont dominées par ailleurs par les fèves (45%), les petits pois (22%), les lentilles (18%), la féverole (7%) et le pois chiche (5%). S'agissant des cultures sucrières, elles s'approchent de l'objectif fixé au titre de ladite campagne. La superficie semée en betterave à sucre est de 54.500 hectares, et ce sur un total programmé de 56.000 hectares. 92% de la superficie semée est en variétés monogermes. La superficie de la canne à sucre est de 11.130 hectares dont 1.763 hectares ont été plantés en automne 2016. Au printemps 2017, 2.000 hectares additionnels seront plantés, portant ainsi la superficie plantée pendant l'actuelle saison agricole à 3.763 hectares. Cheptel : L'état est satisfaisant Les prix des aliments de bétails seront maintenus à des niveaux normaux. Ceci est dû à la situation satisfaisante de l'état des parcours, des jachères et des cultures fourragères au niveau national. Le département de l'agriculture qualifie de satisfaisant l'état sanitaire du cheptel national. Notons que le programme de gestion des effets du déficit pluviométrique de la campagne précédente, mis en place en février 2016, a permis la sauvegarde et la préservation des ressources animales. Différentes actions ont été engagées. Citons dans ce sens: l'approvisionnement du bétail en orge et en aliments composés subventionnés, pour des quantités de 7,5 millions et 0,4 million de quintaux respectivement, l'aménagement et la construction de 626 points d'eau ainsi que l'acquisition de près de 2.600 citernes plastiques et tractées pour l'abreuvement du cheptel ainsi que la protection sanitaire du cheptel. Une pluviométrie record Contrairement à la même période de l'année précédente, le Maroc a connu début 2017 une bonne pluviométrie. Le cumul pluviométrique moyen national aux premières heures du lundi 27 février s'est établi à 287 millimètres, en hausse de 7% par rapport à la normale et de 136% par rapport à la même date de la campagne précédente. A cet effet, la réserve des barrages à usage agricole est de près de 7,32 milliards m3 contre 7,88 milliards m3 à la même date de la campagne précédente, soit un taux de remplissage de 54% contre 59%. Assurance agricole : 1 million ha contractés Selon le ministère de l'agriculture la superficie totale contractée s'élève à 1 million ha. Il est question de l'assurance multirisque climatique pour les céréales, les légumineuses alimentaires et les oléagineux. Les risques couverts portent sur la sécheresse, grêle, excès d'eau, vents violents, gel et vents de sable. Le ministère indique par ailleurs que le programme de garantie multirisque pour l'arboriculture fruitière se poursuit pour une superficie de 50.000 ha.