Le quotidien espagnol ‘'El Païs'' a opté pour une analyse unilatérale dans le traitement de l'affaire des photos de la députée du PJD Amina Maelainine, et s'est vu faussement impliqué par le journaliste, auteur de l'article rédigé de lui-même ou soufflé par certaines sources au Maroc, sur la base de fausses données sur cette affaire qui a fait l'objet d'un grand débat public au sein de l'opinion nationale dans toutes ses composantes. Loin du professionnalisme qui lui est reconnu, ledit journal prétend que des organismes publics et administratifs ont été impliqués dans ce qu'il appelle ‘'jeu sale contre les islamistes'', aux côtés de certains organes de l'Etat qui ont laissé fuiter les photos montrant la députée en tenue moderne et dépouillée de ses vêtements voilés qu'elle porte habituellement au Maroc, dans le but, selon les prétentions du journal, de porter atteinte au parti islamiste, à cause, avance-t-il ‘'des mains propres de ses responsables dans la gestion de la chose publique. La vérité est qu' ‘'El Païs'' a refusé sciemment d'admettre que les photos publiées par les médias marocains, toutes tendances confondues, n'ont pas été prises dans un lieu privé ou d'une manière qui prête à penser que quelqu'un a traqué la députée ou l'a espionnée au cours de son séjour à Paris. Amina apparait, bel et bien, gaie et détendue devant celui qui l'a prise et qui semble la connaître parfaitement. Et nul doute que les photos ont été prises avec son consentement. La question qui doit être posée et reposé à ce sujet, concerne les raisons qui ont poussé ‘'El Païs'' à fermer l'œil sur la vague d'indignation et de colère suscitée par cette affaire au sein de l'opinion publique, qui dénonce aujourd'hui le double discours politique et l'hypocrisie du PJD, un discours qui insiste, au niveau des déclarations, sur l'attachement au référentiel islamique, tout en sabotant, au niveau des actes, ces même principes. Les scandales d'éthique qui ont émaillé la vie politique et sociale de plusieurs dirigeants péjidistes, à commencer par El Habib Choubani et Soumia Benkhaldoune jusqu'à Yatim et Maelainine, en passant par Benhammed et Fatima Nejjar, sont la preuve tangible de ce double discours, combien hypocrite du parti de La Lampe. Faut-il rappeler ‘'El Païs'' que le large débat suscité par les scandales du PJD et dont le dernier en date, l'affaire d'Amina, est un débat qui ne concerne que les Marocains et non l'Espagne et ses médias. Un débat sain et démocratique à travers lequel, les Marocains ont mis à nu cette contradiction flagrante entre le discours ‘'moral'' de ce parti politique qui dirige le gouvernement, et les pratiques honteuses de ses dirigeants impliqués dans des scandales moraux répugnants. Dire aussi que le journal espagnol a stupidement négligé, dans son analyse, un élément important lié à l'effet positif de ce débat public sur cette affaire, qui a provoqué une vraie fissure dans le système de pensée et la spirale des valeurs prônées par les dirigeants du PJD qui ne cessent pas de s'approprier à eux seuls, le respect ‘'du référentiel islamique'', tout en défendant, à l'image de leur soit disant leader Abdelilah Benkirane, les libertés individuelles dans le seul but de camoufler les scandales qui ont émaillé leur carrière politique depuis qu'ils ont tenu les rênes du pouvoir.