Une rencontre sur les différentes réformes engagées par le Maroc pour améliorer son attractivité et sa position en tant que plateforme d'accès au marché africain, a été tenue à Paris pour mettre en avant les opportunités qu'offre le royaume pour les investisseurs. Le potentiel du Maroc et son attractivité en matière d'investissement ont été présentés, mercredi soir à Paris, à des chefs d'entreprise français, lors d'une rencontre tenue sous le thème: « Investir au Maroc et en Afrique: de nombreuses opportunités à explorer« . Organisée par le cabinet Mazars Audit & Conseil, en partenariat avec l'Ambassade du Maroc en France et l'Ambassade de France au Maroc, cette rencontre a été marquée par des exposés des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), de l'Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE) et de Casablanca Finance City (CFC) sur les différentes réformes engagées par le royaume pour améliorer son attractivité et sa position en tant que plateforme d'accès au marché africain. Les intervenants ont ainsi mis en avant les opportunités qu'offre le Maroc pour les investisseurs dont la stabilité politique, la maîtrise des équilibres macroéconomiques, la position géographique stratégique au carrefour de l'Europe et de l'Afrique et une économie diversifiée. Ils ont aussi évoqué les accords de libre-échange signés avec une cinquantaine de pays permettant l'accès à un marché de plus d'un milliard de consommateurs, ainsi que l'adoption de stratégies sectorielles qui permettent de donner plus de visibilité aux investisseurs dont le plan d'accélération industrielle qui a favorisé la notion d'écosystèmes avec pour objectif de créer la convergence au sein des filières industrielles. Les intervenants ont aussi abordé les fondamentaux macroéconomiques solides du Maroc dont le taux de croissance positif, l'endettement soutenable, un déficit budgétaire stabilisé, une inflation maîtrisée et des exportations en hausse en moyenne. L'accent a été également mis sur le développement des infrastructures aux normes internationales dont le port Tanger Med, la mise en place de plusieurs zones industrielles et l'adoption d'une nouvelle charte d'investissement. Vocation africaine du royaume Les intervenants se sont également arrêtés sur le renforcement de la vocation africaine du royaume, faisant observer que les principales entreprises marocaines sont présentes en force dans ce continent. Dans ce sens, les dispositifs attractifs mises en place par CFC pour soutenir les entreprises désireuses d'investir en Afrique ont été présentés par les conférenciers qui ont relevé que cette structure vise à faire de Casablanca une porte d'entrée et un hub pour l'Afrique. Ils ont aussi affirmé que CFC, qui est désormais le premier centre financier en Afrique, dispose de plusieurs atouts permettant de faciliter la tâche aux entreprises qui veulent conquérir le marché africain dont en particulier la connectivité aérienne. Ouvrant cette rencontre, l'ambassadeur du Maroc en France, Chakib Benmoussa a souligné que, de par sa position géographique stratégique, le royaume constitue un trait d'union entre l'Europe et l'Afrique, notant qu'il a développé une démarche forte et volontariste relative au continent africain. Cette démarche a à la fois un aspect bilatéral comme en témoignent les multiples visites effectuées par le Roi Mohammed VI dans plusieurs pays africains et le nombre de conventions signées dans le but de renforcer davantage la coopération sud-sud et un aspect global avec le retour du Maroc à l'Union africaine, a expliqué le diplomate. Il a sur un autre registre mis en exergue le partenariat d'exception liant le Maroc et la France sur tous les plans et qui mobilise l'ensemble des acteurs, soulignant que ce partenariat permet aux deux pays d'aborder l'Afrique de manière complémentaire et à travers des actions tripartites. De son côté la représentante de l'ambassade de France à Rabat a rappelé la dynamique que connaît le Maroc dans différents secteurs économiques, ainsi que l'émergence qui s'est traduite en particulier par le développement de métiers mondiaux du royaume dont l'automobile, faisant part de l'intérêt qu'accordent les entreprises françaises à l'investissement au Maroc. Au programme de cette rencontre figurait une table ronde traitant des thèmes relatifs notamment aux « facteurs clés de succès qui font du Maroc le premier réceptacle d'investissements étrangers en Afrique: cadre incitatif, charte d'investissement, avantages particuliers » et à « l'amélioration du climat des affaires au Maroc pour un meilleur accès au marché et une vision africaine porteuse d'opportunités pour les entreprises« .