L'ex-espion russe Sergueï Skripal empoisonné par un agent innervant en même temps que sa fille à Salisbury le 4 mars dernier est sorti de l'hôpital. L'ex-espion russe Sergueï Skripal, empoisonné à l'agent innervant, est sorti de l'hôpital de Salisbury (sud-ouest de l'Angleterre) où il était soigné depuis le 4 mars, a annoncé vendredi le service de santé public NHS England. «C'est une nouvelle fantastique que Sergueï Skripal se sente assez bien pour quitter l'hôpital de Salisbury», a déclaré la directrice générale adjointe de l'hôpital Cara Charles-Barks, citée dans un communiqué. L'empoisonnement de Skripal et sa fille Ioulia a provoqué une grave crise diplomatique entre Londres, soutenue par ses alliés occidentaux, et Moscou, accusée d'être responsable de l'empoisonnement survenu début mars. «Nous avons traversé des moments difficiles avec cet incident, les patients, notre personnel et les habitants de Salisbury», a souligné Charles-Barks, se réjouissant que les trois personnes contaminées aient pu toutes quitter l'hôpital. Ioulia Skripal est sortie de l'hôpital le 11 avril tandis que le policier Nick Bailey, le premier à leur avoir porté secours, et qui avait également été victime de l'agent innervant, est sorti dès le 22 mars. Sergueï Skripal et sa fille avaient été retrouvés inconscients, le 4 mars, sur un banc à Salisbury, où vit l'ex-espion de 66 ans. La police britannique estime que les Skripal sont entrés en contact avec le poison au domicile de Sergueï, où sa fille était venue lui rendre visite de Russie. Ancien colonel du service de renseignement de l'armée russe, Sergueï Skripal avait été accusé de «haute trahison» pour avoir vendu des informations au renseignement britannique, et condamné en 2006 à 13 ans de prison. En 2010, il avait fait l'objet d'un échange de prisonniers entre Moscou, Londres et Washington, et s'était installé en Angleterre. Londres accuse la Russie de les avoir empoisonnés avec un agent neurotoxique de conception soviétique appelé Novitchok, ce que Moscou a fermement démenti. Le 12 avril, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait confirmé l'analyse britannique sur l'identité du poison utilisé, précisant que la substance chimique était d'une «grande pureté». La crise diplomatique a entraîné le renvoi de dizaines de diplomates de part et d'autre.