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Le président du CNDH éclaire la lanterne des députés européens sur la situation des droits de l'homme au Maroc
Publié dans Barlamane le 15 - 05 - 2018

Il n'a fallu qu'une dizaine de minutes au Président du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) Driss El Yazami pour éclairer des zones d'ombre qui persistaient encore chez certains eurodéputés et détricoter quelques préjugés sur la situation des droits de l'homme au Maroc, lors d'un échange, mardi matin à Bruxelles, avec les membres de la sous-commission des Droits de l'Homme du Parlement européen.
Beaucoup de députés ont d'ailleurs apprécié la prestation sans artifice d'El Yazami sur les acquis réalisés par le Maroc, mais aussi sur certains déficits en matière des droits de l'homme, comme il en existe dans les démocraties européennes les plus avancées et que le Royaume reconnait sans complexe et s'emploie à combler à la faveur de réformes audacieuses, de débats francs et inclusifs et d'ouverture sur toutes les composantes de la société.
Le hirak du Rif, le Sahara marocain, le procès de Gdim Izik, les manifestations urbi et orbi pour les droits économiques et sociaux, la parité homme-femme… Aucune question n'est restée en souffrance lors de ce premier grand oral du président du CNDH devant la très courtisée sous-commission des Droits de l'Homme du Parlement européen, présidée par le député italien Pier Antonio Panzeri.
El Yazami a affirmé que le CNDH suit en toute indépendance et de manière concrète et permanente toutes ces questions, soit directement soit à travers ses commissions régionales (visite de prisonniers, enquêtes sur le terrain, aide et soutien aux familles etc), relevant que ce travail a été salué par toutes les instances internationales à commencer par les Nations unies, l'Union européenne et les organismes indépendants.
«Nous avons entamé un processus de réformes dans notre pays parce que nous l'avons voulu, nous l'avons décidé. Personne ne nous l'a dicté. C'est un choix de SM le Roi et des citoyens marocains. Nous voulons les droits pour nous même», a recadré d'emblée El Yazami devant une salle comble.
Le président du CNDH a évoqué les différentes dynamiques sociales qui rythment la société marocaine aujourd'hui, notamment l'intensité des débats publics sur les questions par exemple de l'héritage, de l'avortement, de la peine de mort, des libertés individuelles, de la liberté de conscience et de pensée, lesquels débats qui montrent une société saine qui vit sa pleine vitalité démocratique.
L'intensité des mouvements de protestations sociales est cet autre élément de la dynamique vertueuse qui caractérise la société marocaine d'aujourd'hui, a expliqué El Yazami. Ces mouvements, a-t-il précisé, illustrent cette élévation du niveau de revendication et de conscience que les Marocains expriment de différentes manières (manifestations publiques ou via les réseaux sociaux, les médias etc).
Le Président du CNDH n'a pas manqué de souligner dans ce contexte le rôle actif que joue la société civile marocaine dans certaines questions parfois inédites dans les débats publics comme celle des personnes âgées, du sida et des droits de l'homme, de la dépendance aux stupéfiants etc…
Après avoir présenté la mission et le statut du CNDH en tant qu'institution pluraliste dans sa composition, indépendante du pouvoir exécutif et crédible dans son action, El Yazami a évoqué la nouvelle loi, votée récemment par le Parlement marocain, qui élargit de manière significative les prérogatives du Conseil.
Il a dans ce contexte souligné le très haut niveau d'interaction entre le Parlement marocain et le CNDH, souvent sollicité par l'institution législative du Royaume sur les questions relatives aux droits de l'homme, rappelant que la quasi-totalité des lois sur les droits de l'homme prévues par la Constitution de 2011 a été votée.
Le président du CNDH a également évoqué la nouvelle politique migratoire du Royaume qui s'est concrétisée par des opérations de régularisation de migrants et la feuille de route présentée à ce sujet par SM le Roi Mohammed VI à l'Union africaine.
Il a, par ailleurs, souligné que le Maroc dans ses relations notamment avec l'Union européenne veut être «un partenaire» en matière des droits de l'homme et non pas «un élève», notant que «le défi qui se pose aujourd'hui est celui de l'intégration de la jeunesse que nous devons relever en partenariat avec l'UE».
«Il est de la responsabilité de l'Union européenne d'accompagner un pays comme le nôtre dans le processus de réforme politique et pour le développement économique », a affirmé El Yazami, faisant remarquer que le Maroc a aussi son « homework » qui consiste à développer davantage ses instances de démocratie participative et de médiation.
Concernant les provinces du sud, un sujet de prédilection de certains eurodéputés qui aiment surfer sur la question des droits de l'homme, croyant pouvoir embarrasser le Maroc ou le coincer, El Yazami a précisé que le travail du CNDH sur les droits de l'homme au Sahara est apprécié à sa juste valeur par la communauté internationale, rappelant la dernière résolution du conseil de sécurité de l'ONU qui a salué le professionnalisme et l'objectivité du travail du Conseil.
Si l'exposé d'El Yazami devant la sous-commission des droits de l'homme a permis de lever quelques ambigüités qui persistaient sur certains sujets liés aux droits de l'homme et de marteler au passage qu' «il n'y a aucune question gênante ou taboue» que l'on ne puisse pas aborder sur le Maroc, il montre combien le Royaume a fait le choix pertinent et irréversible de la démocratie, avec tout ce qu'elle implique comme transparence, réalisme et audace d'évoquer sans complexe ses réussites, ses écueils et ses faiblesses, ce qui lui permet d'aller de l'avant.
C'est exactement le constat établi par le représentant du Service européen pour l'action extérieure qui a souligné que dans un environnement régional instable, « l'Union européenne a fait le choix d'un accompagnement constructif, dans ses relations avec le Maroc, en particulier en matière des droits de l'homme et de la gouvernance». La même impression est également partagée par des députés européens bien au fait de l'évolution qu'a connue le Maroc en la matière.
C'est le cas de l'eurodéputé Cristian Dan Preda qui a indiqué « très clairement qu'il n'y a pas un pays qui collabore mieux avec nous sur les questions des droits de l'Homme que le Maroc ».
Et d'ajouter que «les voix qui critiquent le Maroc pour des questions des droits de l'Homme sont injustes. Moi je propose de prendre le Maroc comme modèle».
Le président de la sous-commission des droits de l'homme au Parlement européen, hôte de la rencontre s'est, pour sa part, dit « très satisfait du processus des droits de l'Homme au Maroc et du partenariat entre le Royaume et l'UE ».


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