Cet accord signé par l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et la Banque islamique de développement (BID) porte sur la mise en œuvre de l'initiative commune d'appui à l'électrification rurale en Afrique subsaharienne. L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) et la Banque islamique de développement (BID) ont signé, lundi à Rabat, un accord visant à impulser des programmes d'électrification rurale portés par les gouvernements des pays d'Afrique subsaharienne. Paraphé par le directeur général de l'ONEE, Abderrahim El Hafidi, et le directeur du Bureau régional de la BID, Sidi Mohamed Taleb, en présence du ministre de l'Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah et du ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, cet accord porte sur la mise en œuvre de l'initiative commune d'appui à l'électrification rurale en Afrique subsaharienne. L'ONEE et la BID apporteront, ainsi, l'appui nécessaire aux projets d'électrification rurale éligibles à l'initiative par le biais de leur structuration, la réalisation des études qui s'y rapportent, la formation et le développement de capacités. L'initiative couvre, en premier lieu, les projets utilisant les énergies renouvelables. Dans une allocution à l'occasion, El Hafidi a souligné que cet accord donne suite à « la signature d'un mémorandum d'entente le 17 novembre 2016 à Marrakech, dans le cadre de la COP 22 et qui porte sur cette initiative », rappelant que deux citoyens sur trois en Afrique Subsaharienne n'ont pas accès à l'électricité et que le Maroc a, dans ce domaine, réussi, en 20 années, à améliorer fortement son taux d'électrification rurale passant de 18 % en 1996 à plus de 99 % à l'heure actuelle. Il a fait savoir que l'accès aux services d'électricité, avec l'école, la santé et l'eau potable, constitue un pilier incontournable du développement humain, notant que 630 millions de Subsahariens vivent sans électricité et que cette région est la seule au monde où ce chiffre augmente en l'absence de programmes d'électrification rurale pérenne ou de leur peu d'efficience. « Au Maroc, le programme électrification rurale global a pu, en peu de temps, généraliser l'accès à l'électricité dans les zones rurales, et a permis également à l'ONEE de développer une expertise reconnue dans le montage et le déploiement des projets d'électrification rurale », a indiqué le responsable, faisant remarquer ce savoir-faire permet aujourd'hui à l'Office de devenir le 1er opérateur dans ce domaine au Sénégal, à travers deux contrats de concession sur 25 ans sur un territoire de plus de 49.000 km2 au nord du pays. « Dans le prolongement de cette démarche, nous apportons aujourd'hui, en partenariat avec la BID, notre assistance à trois projets de développement d'électrification rurale au Mali, Niger et Tchad », a-t-il précisé, notant que ces derniers sont conçus autour d'un concept 100 % renouvelable avec stockage pour deux d'entre eux et raccordement au réseau pour le troisième. Ces projets seront opérationnels en 2021-2022 et apporteront l'électricité à 19.000 foyers au Niger, 7.000 au Mali et autant au Tchad, a-t-il fait savoir, soulignant que cette ouverture sur le contient africain s'inscrit en droite ligne avec la Coopération Sud-Sud telle que conçue et voulue par le Roi Mohammed VI et basée sur une solidarité agissante. Pour sa part, Mohamed Taleb amis en avant le rôle solidaire et agissant du Royaume en faveur du développement du continent africain, relevant que la signature de cet accord constitue le résultat naturel de l'importante coopération développée entre les deux organismes. Il a fait savoir que la mise en oeuvre de cet accord renforcera davantage la coopération avec l'ONEE dans les métiers d'électricité avec les pays de l'Afrique subsaharienne, précisant que ce projet vient confirmer l'engagement du Royaume et de le Roi Mohammed VI en faveur de la consolidation de la coopération sud-sud. Le Maroc demeure un acteur important et joue un rôle déterminant dans le développement de l'Afrique subsaharienne, a-t-il ajouté, soulignant que la BID cherche à enrichir « continuellement » sa coopération avec le Royaume, « surtout dans le nouveau contexte dans lequel le Royaume avance solidement dans le cadre de ses relations avec les pays de l'Afrique subsaharienne ».