L'avocat Isaac Charia, membre du comité de défense des détenus du Hirak a suspendu son activité de défense, pour « préserver l'unité » dudit comité, d'après ce qui'il a annoncé samedi 25 novembre sur sa page Facebook. Charia a affirmé dans sa publication que sa décision de suspendre la défense des détenus du « Hirak » a été prise afin de contribuer efficacement à ouvrir l'enquête sur le sujet. « Afin de pouvoir révéler toutes les données dont je dispose au procureur général du Roi de Casablanca, je remettrai le dossier de l'affaire à son bureau le lundi 27 novembre 2017 pour enrichir l'enquête et épargner aux détenus les effets de cette confrontation ouverte », a-t-il ajouté en soulignant son dévouement total pour l'intégralité de ce qui a été dit dans sa plaidoirie. Charia a expliqué que le contexte de son retrait de la comité de défense des détenus d'Al Hoceima est lié à « la nécessité de convoquer Ilyas El Omari pour l'interroger, en tant qu'élu local ou responsable de la région [Tanger-Tétouan-Al Hoceima], et également à cause de l'évocation de son nom dans les déclarations de [son] client, Nasser Zefzafi (…) associées à l'existence d'une conspiration contre l'Etat, et l'incitation du PAM à enflammer la situation dans la région » Isaac a déclaré subir des méthodes d'intimidation et de menaces « de la part de partis ayant des affiliations politiques connues qui ont tenté de défendre Ilyass El Omari, en portant ainsi atteinte à l'immunité de défense en violation flagrante des articles 58 et 60 de la loi régissant la profession d'avocats ».