Près de 400 civils ont été tués par le groupe jihadiste Boko Haram depuis le mois d'avril, "soit plus du double que durant les cinq mois précédents", a indiqué mardi Amnesty International. Dans un communiqué, l'organisation de défense des droits de l'homme détaille, en outre, que du mois de mai au mois d'août, le nombre de victimes civiles est sept fois plus élevé qu'au cours des quatre mois précédents. Au Nigéria, 100 personnes ont été tuées lors du seul mois d'août, insiste l'ONG, soulignant toutefois que « le chiffre réel est sans doute plus élevé, car toutes les attaques n'ont pas forcément été signalées ». En juillet, Boko Haram a tué près de 70 personnes dans l'attaque d'un convoi de prospection pétrolière dans le nord-est du Nigeria. De nombreux attentats-suicides ont été perpétrés en août dans la région de Konduga, à une vingtaine de kilomètres seulement de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri. Au Cameroun voisin, Amnesty recense 30 attentats suicides depuis avril , « soit plus d'un par semaine ». À noter qu'Amnesty rappelle également que la situation humanitaire est alarmante sur tous les pourtours du lac Tchad (Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun), où 7 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire.