L'ONG espagnole SOS Racismo a demandé, mardi, aux autorités judiciaires espagnoles de faire la lumière sur le cas des 7 immigrés clandestins marocains, dont un a trouvé la mort et six autres portés disparus suite à une collision entre une patera et une patrouille de la Guardia Civil sur la côte de Lanzarote (Iles Canaries) en 2013. L'ONG, citée par la presse espagnole, dit « ne tenir aucune rigueur à la Guardia Civil » qui a sauvé de nombreuses vies en pleine mer, mais qu'elle exige seulement qu'on rende justice aux personnes disparues lors de cet incident le 13 décembre 2013. Cette réaction fait suite à la décision du magistrat Rafael Lis à Arrecife qui a classé cette affaire, estimant que les accusations portées contre la Guardia Civil relèvent de l' « opportunisme politique et médiatique », et soulignant que les services maritimes de la Guardia Civil font preuve de beaucoup de sacrifices pour sauver des vies. SOS Racisme critique le juge qui, selon cette ONG, n'a même pas pris la peine de mentionner les six personnes portées disparues malgré le fait que leur identité ait été « parfaitement révélée » par le Consulat du Maroc qui avait remis à la justice espagnole la liste de ces personnes : Jihad Zouyga, Nouredine Sadiki, Redouane Boulal, Hasan Mohandis, Rachid Amidane et Abdelali Elhajrani. « Si la personne qui a trouvé la mort et celles portées disparues étaient des Suisses ou des Anglais, nous sommes certains que quelqu'un d'autre aura demandé qu'on rende des comptes et qu'on situe les responsabilités pour ce qui s'est produit », a déclaré l'avocat de SOS Racisme Daniel Arencibia, qualifiant d' « indigne » le fait que le juge ne reconnaisse même pas l'existence des six personnes portées disparues dans sa décision de classer l'affaire.