Le président américain Donald Trump a accusé mardi le Qatar, pourtant allié des Etats-Unis, de financer les extrémistes, prenant fait et cause pour l'Arabie saoudite et ses alliés qui ont rompu avec le riche émirat gazier. Trump a en effet écrit sur Twitter: » Les pays du Golfe ont dit «qu'ils adopteraient une ligne dure contre le financement de l'extrémisme et tous les éléments pointaient vers le Qatar». «Cela sera peut-être le début de la fin de l'horreur du terrorisme», a-t-il ajouté. À Riyad, le 21 mai dernier, Donald Trump avait appelé dans un discours musclé les pays de la région à éradiquer le terrorisme , dont il avait désigné l'Iran comme le sponsor principal. Allié de longue date de Washington, le Qatar héberge la plus grande base aérienne américaine dans la région, siège du commandement militaire américain chargé du Moyen-Orient, et héberge sur son sol plus de 10.000 soldats. La base d'Al-Udeid est cruciale pour la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et Irak, menée par la coalition internationale dirigée par Washington et dont fait partie Doha. À noter que, le porte-parole du Pentagone, Jeff Davis a assuré mardi que : » Les opérations militaires américaines au Qatar ne sont «pas affectées» par la crise autour de cet Etat clef pour le dispositif militaire américain au Moyen-Orient ». Pour rappel, lundi, l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, l'Egypte, le Yémen ainsi que les Maldives ont annoncé rompre toute relation avec le Qatar, accusé de «soutenir le terrorisme», une décision qui a eu l'effet d'un séisme dans la région.