Donald Trump a reçu Recep Tayyip Erodgan à la Maison Blanche mardi, premier tête-à-tête pour les présidents américain et turc, sur fond de tensions sur les milices kurdes appuyées par Washington et qui combattent les djihadistes en Syrie. Erdogan a été reçu avec une liste de doléances : du soutien américain aux milices kurdes syriennes, jusqu'au cas du prédicateur musulman Fethullah Gülen qui vit aux Etats-Unis et dont Ankara réclame l'extradition pour son implication supposée dans le coup d'Etat avorté de juillet. Les deux dirigeants, dont les pays sont alliés au sein de l'Otan, ont cependant voulu faire bonne figure, promettant de renforcer leur « partenariat stratégique » et leurs « relations exceptionnelles ». Mais cette première rencontre Trump-Erdogan a eu lieu à un moment délicat dans des relations bilatérales qui s'étaient déjà crispées dans les dernières années de la présidence de Barack Obama. Il y a une semaine, Washington a annoncé la livraison prochaine d'armes aux milices kurdes syriennes YPG (Unités de protection du peuple kurde). Le président Erdogan avait exhorté l'administration Trump à revenir « sans délai » sur cette décision. « Prendre en considération les (milices kurdes) YPG-PYD dans la région ne sera jamais accepté et violerait l'accord global que nous avons conclu », a-t-il averti aux côtés du président américain. Le dirigeant ne décolère pas non plus contre l'allié américain qui refuse d'extrader le prédicateur Gülen vivant en exil en Pennsylvanie. Pour rappel, Donald Trump avait été l'un des premiers à féliciter son homologue turc pour sa victoire au référendum du 16 avril et Recep Tayyip Erdogan lui a rendu la pareille en saluant le « triomphe légendaire » du milliardaire américain le 8 novembre.