Un juge fédéral américain a donné partiellement raison samedi soir à des ONG qui contestaient le décret anti-réfugiés signé par Donald Trump. Ce jugement a ainsi empêché l'expulsion des personnes interpellées au nom de ce décret. De nombreuses associations, dont la très célèbre ACLU avaient attaqué dès samedi matin en justice ce décret signé vendredi soir par le président américain. Le décret baptisé « protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers aux Etats-Unis » interdit-le temps de revoir les critères d'admission pour les réfugiés en provenance de ces pays- pour 90 jours l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays musulmans jugés dangereux – Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie. En empêchant le gouvernement d'expulser les passagers interpellés après une audition d'urgence samedi soir, la juge Ann Donnelly n'a pas réglé toute l'affaire, a reconnu l'avocat de l'ACLU Lee Gelernt, en évoquant une nouvelle audition en février. Mais elle a accordé un précieux répit aux associations et à toutes les personnes interpellées. « L'important ce soir était que personne ne soit remis dans un avion » a souligné-à sa sortie du tribunal-la juge. Pour rappel, la mobilisation des associations a commencé après l'interpellation de deux Irakiens vendredi soir à l'aéroport JFK de New York, qui avaient été associés au gouvernement américain en Irak et détenaient des visas d'immigration en bonne et due forme. Samedi matin, une fois la plainte en justice déposée, et alors que Donald Trump affirmait que l'application du décret « marchait très bien », plusieurs associations appelaient à manifester, d'abord à JFK puis dans de nombreux aéroports du pays, comme Chicago, Los Angeles, San Francisco, Denver, Minneapolis. It keeps growing #JFK #Terminal4 #JFKTerminal4 pic.twitter.com/SYa4B13kiI — Saira Khan (@sairakh) January 29, 2017 Michael Kagan, spécialiste du droit de l'immigration à l'Université du Nevada a de son coté estimé que : » C'est la première salve d'une longue bataille devant les tribunaux (…) On se prépare à une guerre de tranchées juridique depuis l'élection. Il y a eu beaucoup de spéculations sur ce que Trump voulait vraiment dire, si des technocrates au gouvernement allaient le modérer, plus maintenant : il fait littéralement ce qu'il avait dit qu'il ferait ».