Le fiasco total qu' a connu le Forum africain d'investissements qu s'est tenu samedi à Alger a fait sa première victime: l'ambassadeur d'Algérie à Paris, Amar Bendjemaa, limogé lundi 5 décembre, par le président Abdelaziz Bouteflika. Selon le site TSA, ce diplomate était à Paris depuis trois ans, un temps habituellement court pour ce poste. Il ne s'agit donc pas d'un changement normal. La même source souligne que ce limogeage est directement lié à l'organisation de ce Forum qui a défrayé la chronique en Algérie. Toujours selon TSA, Amar Bendjemaa paye sa décision de délivrer plusieurs dizaines de visas pour les invités du Forum, sans passer par la procédure habituelle. Résultat : des personnes qui n'auraient jamais dû se trouver à Alger ont obtenu des visas. « Parmi elles figurent des personnes qui ont des positions hostiles à l'Algérie », précise une source proche des organisateurs. Le cas notamment du directeur général d'Africa 24, un média considéré comme « proche du Maroc et hostile à l'Algérie », indique TSA qui rappelle pourtant que le patron de ce média était venu à la rescousse des organisateurs en critiquant la presse algérienne pour sa couverture de cet événement et en tenant des propos gênants sur l'animatrice du Forum, une diplomate du ministère des Affaires étrangères, qui a servi de bouc-émissaire. En fait, poursuit TSA, l'ambassadeur d'Algérie à Paris aurait validé une liste d'invités présentée par le FCE sans se référer aux autres structures de l'Etat. Il aurait toutefois eu l'aval du chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra.