Leïla Benali, ministre de la transition énergétique et du développement durable, a participé mercredi 23 avril aux travaux de la seizième conférence de l'énergie, tenue à Ouarzazate sous le thème : Energies : pilier stratégique de la sécurité hydrique et du développement durable. Ce rendez-vous, placé sous le haut patronage du le roi Mohammed VI, a été présidé par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. L'événement, organisé par la Fédération de l'énergie en collaboration avec l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN) et l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), a réuni un aréopage de responsables étatiques, de chercheurs, de partenaires étrangers et de représentants du secteur privé, réunis par une volonté commune d'édifier les fondements d'une souveraineté énergétique et hydrique pérenne. Dans son allocution, Mme Benali a rappelé que la transition énergétique du Royaume, amorcée depuis plus de quinze ans à la faveur d'une orientation royale constante, constitue une ligne de force stratégique, au croisement des enjeux climatiques, agricoles et géopolitiques. Elle a souligné que les interactions entre l'eau, l'énergie et la sécurité alimentaire ne sauraient désormais être traitées isolément, tant leur imbrication devient manifeste. Faisant état d'une volonté manifeste d'accélération, la ministre a indiqué que le Maroc a quintuplé l'investissement annuel moyen dans le réseau national de transport d'électricité et quadruplé celui dédié aux énergies renouvelables depuis la période de référence 2009-2024. Ce surcroît d'effort traduit, selon elle, une détermination sans équivoque à hâter l'avènement d'un modèle énergétique décarboné. Evoquant la coopération internationale comme levier de portée décisive, Mme Benali a salué la profondeur du partenariat maroco-français, illustré notamment par la présence de Gérard Mestrallet, envoyé spécial du président de la République française. Elle a détaillé les récents accords dans les domaines de l'hydrogène vert, des connexions électriques transfrontalières, ainsi que dans l'accompagnement de la transition industrielle vers des procédés à faible émission. En conclusion, la ministre a annoncé le lancement d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI) portant sur le développement d'infrastructures gazières, préfigurant la construction d'un premier terminal de gaz naturel liquéfié (GNL) au port de Nador West Med. Un réseau de gazoducs est également prévu, destiné à relier cette plate-forme au gazoduc Maghreb-Europe (GME), et à desservir les centrales de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) ainsi que plusieurs zones industrielles jusqu'à Kénitra et Mohammedia. À terme, ces installations seront articulées aux futurs terminaux atlantiques, notamment celui en cours de conception au port de Dakhla, dans le cadre du Gazoduc Afrique Atlantique.