Au final, si l'on observe bien ce qui se passe sur les réseaux, on constate un fait, le même, qui revient : la pathologie obsessionnelle. "Dbibina" regarde ces vidéos, encore et encore, lit les articles, les uns après les autres, et il en arrive à cette conclusion de l'obsession pathologique ; il vient de finir la lecture du dernier article d'un autre obsédé du Maroc et de sa monarchie, Francisco Carrión, du petit site espagnol El Independiente, un article consacré aux grandes vérités de Hicham Jerando. "Dbibina" aurait voulu l'appeler journaliste, car il travaille dans un journal, mais non. Comment prêter un quelconque professionnalisme à ce Carrión qui ne prend aucune précaution de type vérification avant de publier son écrit ? Pour ce jeune homme qui a préféré troquer l'esprit critique pour l'insulte et l'invective contre le Maroc, tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux, pour peu qu'il attaque le Maroc, ses institutions, sa monarchie, ses services, est vrai, forcément vrai. Jerando, lui, reste un mystère pour "Dbibina". Cet homme, qui se présente comme entrepreneur prospère au Canada, a décidé de devenir un redresseur de torts au Maroc, torts qu'il est seul à voir. Il dénonce tout le monde, personnalise ses attaques et ses accusations, ce qui fait dire à quelqu'un comme Fouad Abdelmoumni que tout ça manque de crédibilité ! L'homme prétend craindre pour sa vie et va même jusqu'à expliquer à Carrión avoir peur de subir le sort de Khashoggi, et l'Espagnol le croit et rapporte cela dans son "journal" ! Il faut vraiment qu'il ait une sérieuse animosité contre le Maroc, constate "Dbibina". Voilà donc la paire formée, entre le Jerando animé par on ne sait quelle haine pathologique pour le Maroc, et Carrión, qui retranscrit tout ce qu'on peut dire sur le Maroc, surtout en mal. La question est de savoir comment El Independiente tolère cela : que vaut un journal qui permet à ses journalistes de satisfaire leurs pulsions au détriment de la vérité, et même de la plus élémentaire crédibilité ? Carrión s'accorde même le rôle de décerner à Jerando le titre de "ennemi public numéro 1 de la monarchie de Mohammed VI". Drogués aux vues et aux clics "Dbibina" sait que n'importe qui pourrait vérifier qu'il n'existe pas d'"ennemi public numéro 1" au Maroc, mais de simples criminels poursuivis par la justice et recherchés par la police, ou alors des youtubeurs qui se présentent en opposants mais qui ne sont que des hurleurs devant une caméra. "Dbibina" sait aussi que les audiences de milliers et même de dizaines de milliers d'internautes ne signifient plus rien, sauf pour le revenu des youtubeurs comme Jerando, Moumni, Lmra-bête et les autres, d'importance encore plus faible. En effet, quand "Dbibina" est allé vérifier des statistiques sur l'usage des réseaux sociaux au Maroc, il a découvert que Facebook, avec 65 % d'utilisateurs parmi les internautes marocains, est en baisse constante et que ses usagers s'y engagent de moins en moins. Instagram et TikTok sont en pleine croissance d'audience, mais sont saturés par la publicité et sont considérés à plus de 75 % comme des plateformes pour adolescents. Aussi, "Dbibina" relativise fortement les audiences affichées de Jerando et de ses semblables, toujours en baisse et se composant essentiellement d'adolescents crédules. Par contre, ces audiences rapportent beaucoup d'argent à ces gens qui se présentent comme opposants, multiplient les insultes et les récits de complots imaginaires. Et ces revenus, ce n'est pas de la tarte, se dit "Dbibina", qui a fait des recherches ! Il a ainsi appris qu'un youtubeur ayant jusqu'à 100 000 abonnés peut gagner de 3 000 à 12 000 dollars par vidéo, et qu'un autre, qui a entre 100 000 et un million d'abonnés, peut gagner de 12 000 à 60 000 dollars par vidéo. Et que dans tous les cas, dépasser 500 000 abonnés procure un revenu minimum de 10 000 dollars par mois. "Dbibina" comprend mieux maintenant ce qui fait courir Jerando, Moumni, Lmra-bête, Mahdaoui et les autres. Ils disent défendre le Maroc et les Marocains, qui ne leur ont rien demandé, mais en réalité, ils font beaucoup d'argent, énormément d'argent. Et un jeune illuminé comme Francisco Carrión tombe dans leur panneau et leur sert de porte-voix, cherchant à les légitimer. "Dbibina" sourit en pensant que c'est à ce genre de personnages que s'applique l'expression "idiot utile". Francisco Carrión est l'idiot utile des youtubeurs marocains qui se déclarent opposants, défenseurs du peuple, défenseurs de la monarchie, etc., des trucs comme ça. Eux, ils font de l'argent, et lui, il ruine sa carrière. Pourquoi ? Parce que "Dbibina" a constaté cette formidable unanimité qui s'est dégagée au Maroc contre Jerando. Les Marocains aiment leur roi et n'aiment pas qu'on lui manque de respect. En plus, ce que dit Jerando est tellement énorme et idiot (complot, coup d'Etat de palais, services contre palais...) que non seulement l'opinion marocaine ne le croit pas, mais elle se dresse contre Jerando et ses amis. Et un jour, la justice marocaine, après avoir longtemps patienté, a décidé de lancer des poursuites contre ce clan Jerando, suite à la plainte d'une dame. Plusieurs membres de la famille du youtubeur, agissant à partir du Maroc en complicité avec lui, caché au Canada, ont été arrêtés sur des motifs sérieux ; quelques jours après, sa sœur et sa nièce mineure ont été libérées et restent poursuivies en liberté conditionnelle. Les Marocains ont suivi cette affaire, se sont émus pour la jeune fille, mais tout le monde est convaincu que Jerando doit rendre des comptes à la justice et que, s'il a des complices, eux aussi. Après tout, c'est bien lui, Jerando, qui dit à Carrión qu'il est prêt à sacrifier tout le monde : lui-même, sa famille, son entreprise. Quel genre de type est-il donc, pense "Dbibina", capable de mettre en danger sa famille en l'impliquant dans ses activités criminelles, alors qu'il sait pertinemment que ce qu'il dit est faux et mensonger !! Et bien entendu, Le Monde vole au secours de Jerando. "Dbibina" sait que ce journal, qui a été il y a longtemps un "journal de référence", a un réflexe anti-marocain : quoi qu'il se passe dans le pays, c'est mal. La justice est corrompue, la normalisation n'est acceptée par personne au Maroc, le climat social est explosif, il ne faut pas oublier Pegasus, qui revient à toutes les sauces, etc., etc. Et Le Monde cite ses habituels pions : Abdelmoumni, Benchemsi, Mounjib (qui parle aussi à El Independiente), l'AMDH, etc. "Dbibina" se demande comment ces gens réfléchissent. Ils restent attachés à leur logique ancienne de la monarchie, des services, de la rue en ébullition, comme dans les années 1970 et 1980, comme si rien ne s'était passé au Maroc entretemps, comme si le pays n'avait pas évolué. Revenant à Jerando, "Dbibina" apprend que cet homme fait l'objet de plusieurs condamnations au Canada, dont celle d'outrage au tribunal ou de menaces de mort. Son cas est suivi par la presse canadienne, dans laquelle "Dbibina" découvre que Jerando a été débarqué de ses fonctions d'administrateur dans une société d'aménagement urbain, où il est devenu persona non grata en raison de ses ennuis avec la justice du Canada. La presse le soupçonne même d'escroquerie, lorsqu'il se présente comme administrateur de la société GOPS.7 Aéronautique, qui fait selon lui de la vente et location d'avions d'affaires, alors que la justice fait remarquer que cette société a pour seule activité la promotion d'un robot culinaire. Alors comment un homme comme ce Jerando, pense "Dbibina", peut-il bien dire des choses crédibles sur des affaires publiques, sur des politiques nationales ? Et pourquoi, pense encore "Dbibina", un jeune qui se présente comme journaliste, Francisco Carrión, ne va-t-il pas chercher ces informations publiques sur le caractère délinquant de Jerando avant de lui ouvrir ses colonnes et son cœur ? Mais heureusement que les Marocains ne sont plus dupes de ce genre d'idioties et que la justice fait son travail.