Le tribunal de première instance de Casablanca a ordonné le placement en centre de protection de l'enfance d'une adolescente de 15 ans, soupçonnée d'avoir participé aux activités de Hicham Jerando, escroc présumé en fuite. Contrairement aux affirmations relayées par ce dernier, qui prétend qu'elle est âgée de 13 ans, la jeune fille est née en 2010, selon des sources judiciaires concordantes à Barlamane.com. L'affaire a pris une nouvelle tournure après l'arrestation et l'incarcération de quatre membres de la famille du fugitif, poursuivis pour des faits liés à la diffamation, aux menaces et à l'intimidation. Depuis, Jerando, actif sur les réseaux sociaux, cherche à manipuler l'opinion en exploitant la minorité de sa nièce. Il présente la jeune fille comme la victime d'une machination judiciaire. Un rôle actif dans le réseau de chantage Les investigations confiées à la Brigade nationale de la police judiciaire ont révélé que l'adolescente ne se limitait pas à un rôle passif au sein du réseau. Selon les éléments du dossier, elle a acheté et fourni des cartes SIM utilisées dans la diffusion de messages menaçants et de contenus attentatoires à la vie privée de plusieurs victimes. Ces outils de communication ont servi à amplifier la campagne de chantage coordonnée par Jerando, qui s'appuyait sur la diffusion d'informations diffamatoires et la mise sous pression de personnes ciblées. L'enquête a également mis en lumière le mode opératoire du groupe. Outre la campagne de dénigrement menée sur les réseaux sociaux, des menaces directes ont été proférées contre plusieurs personnalités, dont un avocat exerçant dans un dossier sensible. Le tribunal de Casablanca a publié, lundi 3 mars, un communiqué précisant les chefs d'accusation retenus contre cinq personnes poursuivies dans ce dossier. Outrage à une institution constitutionnelle, atteinte à l'honneur et à la considération de personnes publiques, diffamation et menaces figurent parmi les infractions retenues. Un réseau sous pression judiciaire Hicham Jerando, au cœur de cette affaire, a quitté le territoire national avant l'ouverture des poursuites. Son absence n'a toutefois pas mis fin aux investigations. D'autres suspects, encore en garde à vue, font l'objet d'auditions approfondies pour déterminer leur degré d'implication. Le ministère public insiste sur le caractère structuré du réseau et l'ampleur des préjudices causés aux victimes. L'enquête se poursuit afin d'établir l'ensemble des responsabilités et d'identifier les relais éventuels de Jerando encore actifs.