Le gouvernement marocain a adopté un décret structurant l'exploitation des unités de pisciculture en eaux intérieures, établissant ainsi un cadre rigoureux pour l'octroi, le renouvellement et la modification des autorisations. Publié au Bulletin officiel sous la référence 2.23.969, ce texte définit les exigences techniques et environnementales auxquelles doivent se conformer les exploitants, tout en inscrivant cette activité dans une perspective de gestion rationnelle des ressources hydriques. En vertu de cette réglementation, accorder des autorisations d'exploitation est conditionnée à l'évaluation préalable des capacités écologiques des bassins aquatiques concernés. Une attention particulière est accordée aux risques de contamination, aux équilibres biologiques des milieux naturels et aux retombées sur les usages traditionnels de l'eau. Outre ces obligations environnementales, le décret instaure une supervision accrue des installations piscicoles, conférant à l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) un rôle prééminent dans le contrôle des infrastructures et le respect des cahiers des charges. Toute infraction aux normes établies pourra entraîner la suspension, voire le retrait des licences d'exploitation, a-t-on constaté.