Rima Hassan, députée européenne franco-palestinienne du parti La France Insoumise (LFI), a provoqué une vive polémique après avoir voté, jeudi 23 janvier, contre une résolution européenne appelant à la libération de l'écrivain algérien Boualem Sansal, emprisonné par le régime d'Alger. Ce vote a été qualifié de "scandaleux et inhumain" par le ministre de l'intérieur français, Bruno Retailleau, qui s'est montré particulièrement critique à l'égard de l'élue insoumise, connue pour ses positions clivantes. Dans une déclaration incisive à Europe 1, Bruno Retailleau a accusé Rima Hassan d'être une "alliée du régime algérien", fustigeant un acte qu'il estime contraire aux valeurs fondamentales des droits de l'homme. "Cette résolution demandait un simple geste humanitaire pour un écrivain malade et âgé, symbole de la lutte pour la liberté d'expression. Comment peut-on justifier un tel vote ? C'est inhumain et indigne d'un représentant élu", a-t-il clamé. Le ministre a également sommé La France Insoumise de s'expliquer sur cette prise de position qu'il considère "inacceptable". Une "influenceuse algérienne au Parlement européen", La critique s'est élargie à des voix médiatiques. La journaliste Eugénie Bastié, connue pour son franc-parler, a décrit Rima Hassan comme une "influenceuse algérienne au Parlement européen", reprochant à l'élue une complaisance envers un régime qualifié de "dictatorial". "Si elle se préoccupait vraiment de liberté et de justice, elle ferait preuve d'un minimum de compassion pour un prisonnier politique comme Boualem Sansal", a ajouté Eugénie Bastié, rappelant que la liberté de la presse est quasi inexistante en Algérie. Ce n'est pas la première fois que les prises de position de Rima Hassan suscitent des controverses. La députée s'est déjà illustrée par des déclarations élogieuses envers l'Algérie, qualifiée de "pays des révolutionnaires et de la liberté". Elle a également été critiquée pour avoir comparé le traitement des Palestiniens par Israël au passé colonial de la France en Algérie. Ces positions alimentent les accusations de complaisance envers Alger, d'autant plus qu'Hassan n'a aucun lien personnel avec ce pays. La résolution européenne, qui demandait la libération de Boualem Sansal, a finalement été adoptée malgré l'opposition de plusieurs députés de LFI ou leur abstention. Ces votes reflètent, selon certains analystes, l'influence idéologique de Jean-Luc Mélenchon, chef du parti, dont la vision de l'Algérie reste empreinte d'un soutien éculé à la lutte anticoloniale.