Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigeria a révélé une diminution notable des investissements africains dans le pays, avec une contribution de 22,76 %, soit 285,11 millions de dollars. Dans ce contexte, le Maroc s'est positionné comme un acteur marginal, avec une contribution de seulement 0,10 million de dollars. Le Bureau national des statistiques (NBS) du Nigeria a publié son rapport sur les flux de capitaux étrangers pour le troisième trimestre 2024, révélant une diminution notable des investissements africains dans le pays. Ceux-ci n'ont contribué qu'à hauteur de 22,76 %, soit 285,11 millions de dollars. Ce chiffre marque un recul de 43,73 % par rapport aux 506,68 millions enregistrés au deuxième trimestre 2024 et une baisse de 16,77 % en glissement annuel, par rapport aux 342,55 millions du troisième trimestre 2023. Dans ce contexte, le Maroc reste un acteur marginal, avec une contribution de seulement 0,10 million de dollars, confirmant ainsi sa participation limitée dans les flux de capitaux étrangers vers le Nigeria. Cette performance contraste avec les enjeux stratégiques de coopération bilatérale entre les deux pays, notamment le projet de gazoduc Afrique Atlantique, destiné à relier les ressources énergétiques du Nigeria au marché marocain et européen tout en desservant plusieurs pays africains. Ce projet d'envergure, actuellement en cours de développement, représente un axe essentiel des ambitions marocaines pour renforcer son intégration économique régionale et sa position en tant que hub énergétique. L'Afrique éclipsée par l'Europe et l'Amérique du Nord Les flux de capitaux africains vers le Nigeria ont été éclipsés par les contributions des régions européennes, nord-américaines et asiatiques. L'Europe demeure prédominante, grâce au Royaume-Uni, qui a investi 502,60 millions de dollars (malgré une baisse par rapport aux 1,12 milliard du trimestre précédent), et aux Pays-Bas, avec 121,92 millions de dollars. L'Amérique du Nord, elle, a enregistré une progression marquée, les Etats-Unis ayant doublé leur contribution à 163,86 millions de dollars, contre 81,58 millions au deuxième trimestre 2024. L'Asie a également vu des apports notables, bien que modestes, provenant de l'Arabie saoudite (28,01 millions), de la Chine (9,58 millions) et de Singapour (5,63 millions). Baisse globale des flux étrangers Le Nigeria a connu une diminution significative de ses entrées de capitaux étrangers, atteignant 1,25 milliard de dollars au troisième trimestre 2024, soit une chute de 51,89 % par rapport aux 2,60 milliards du trimestre précédent, malgré une augmentation annuelle de 91,35 %. La contribution limitée du Maroc dans ce contexte, alors même qu'il mène des projets stratégiques avec le Nigeria, comme le gazoduc transafricain, incarne la nécessité de renforcer les échanges économiques et d'accroître les investissements bilatéraux. Ce projet énergétique, censé transformer les relations économiques entre le Nigeria, le Maroc et les pays desservis, pourrait représenter dès 2025 un levier pour approfondir la coopération régionale et assurer une meilleure intégration africaine.