Cette liaison sous-marine, qui devrait relier Punta Paloma, dans le sud de l'Espagne, à Malabata, près de Tanger, au Maroc, devrait s'étendre sur 28 kilomètres, avec un point le plus bas situé à 475 mètres sous le niveau de la mer. Le tunnel de 80 milliards de dirhams marocains) reliant l'Espagne au Maroc deviendra une réalité. Selon des sources espagnoles et britanniques, l'achèvement du projet est prévu pour 2030. Ce projet permettra le passage d'un train à grande vitesse sous l'un des plus importants itinéraires de transport maritime au monde, le détroit de Gibraltar, connu comme une route clé pour le transport de marchandises. Cette liaison sous-marine, qui devrait relier Punta Paloma, dans le sud de l'Espagne, à Malabata, près de Tanger, au Maroc, devrait s'étendre sur 28 kilomètres, avec un point le plus bas situé à 475 mètres sous le niveau de la mer. Les deux nations souhaitent que le tunnel soit achevé à temps pour la Coupe du Monde de football 2030, qui se tiendra en Espagne, au Portugal et au Maroc. La Société espagnole pour les études de communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEGSA) estime que ce tunnel pourrait permettre à 12,8 millions de passagers de voyager chaque année. Le projet de "lien fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar" avait été mis en pause en 2009, avant d'être relancé en avril 2024 après qu'une commission conjointe se soit réunie à nouveau après quatorze ans d'absence. Les propositions de relier les deux continents remontent aux années 1930, lorsque l'Espagne avait proposé ce projet pour la première fois. Des ingénieurs avaient alors été chargés d'étudier la géologie du détroit. Défis majeurs Cependant, un obstacle majeur avait été découvert à l'époque : les roches sous le détroit étaient extrêmement dures, rendant le tunnelage "impossible" avec la technologie de l'époque. Cela avait conduit à une proposition de tunnel préfabriqué en béton, fixé au fond marin par des câbles. Oscar Puente, ministre espagnol des transports, a ravivé l'espoir de la réalisation du projet en novembre, avant une annonce prévue en mai 2025. Le tunnel, discuté pour la première fois il y a quarante ans, est considéré comme un enjeu stratégique tant pour l'Espagne et le Maroc que pour l'Europe et l'Afrique. Son prédécesseur, Raquel Sánchez, avait déjà ressuscité l'intérêt pour ce projet en février 2023, en exprimant la volonté du secteur de la construction espagnol de contribuer au développement des infrastructures au Maroc. En juillet, il a été confirmé dans le Bulletin officiel du gouvernement espagnol que 1,96 million de livres sterling (environ 2,3 millions d'euros, soit 25,5 millions de dirhams marocains) de fonds européens seraient attribués à SECEGSA pour mettre à jour les études relatives au projet. Si ce tunnel voit le jour, il pourrait simplifier et rendre plus écologiques les voyages vers le Maroc depuis l'Europe continentale, en éliminant le besoin de vol à forte émission de carbone ou de traversée en bateau, généralement longue et coûteuse. De plus, la mise en place de cette infrastructure pourrait renforcer les échanges commerciaux et touristiques entre l'Afrique et l'Europe, tout en créant de nouvelles perspectives de coopération entre les deux continents. Le projet ne manquerait pas non plus de favoriser l'économie locale et régionale en générant des emplois et en facilitant l'accès à des destinations touristiques majeures. Un tel projet pourrait également jouer un rôle clé dans l'intégration encore plus profonde de l'Afrique et de l'Europe, et renforcer les liens économiques et géopolitiques entre les deux continents.