La Commission maritime fédérale américaine (FMC) a lancé une enquête à la suite du refus par l'Espagne d'accès à certains navires, notamment ceux participant au programme de sécurité maritime (MSP). Parmi eux, des bâtiments enregistrés sous pavillon américain ont dû être redirigés, parfois vers des ports marocains. Un des cas marquants concerne le Maersk Denver, refusé dans un port espagnol en novembre et redirigé vers le Maroc. Selon la FMC, ce type d'incident pourrait constituer une violation des règles de commerce maritime international et nuire au transport maritime entre les Etats-Unis et leurs partenaires. La Commission maritime fédérale américaine (FMC) a annoncé, vendredi 6 décembre, l'ouverture d'une enquête sur les refus d'accès aux ports espagnols opposés à plusieurs navires, dont certains participant au programme de sécurité maritime (MSP) des Etats-Unis. Ces restrictions, qui pourraient constituer une entrave au commerce maritime extérieur, concernent notamment le Maersk Denver et le Maersk Seletar. Selon la FMC, le Maersk Denver a été redirigé vers le Maroc en novembre après un refus d'entrée en Espagne. Ce programme, géré par l'administration maritime des Etats-Unis (MARAD), entend maintenir une flotte marchande mobilisable en cas de besoin stratégique par le département américain de la défense. La commission d'enquête, autorisée par le code des Etats-Unis (46 U.S.C. 42101), évalue si cette situation «crée des conditions défavorables au transport maritime.» Des sanctions, incluant des amendes ou l'interdiction d'accès aux ports américains pour les navires espagnols, pourraient être envisagées. Les autorités espagnoles et les acteurs maritimes «concernés sont invités à présenter leurs observations.» Cette affaire intervient dans un contexte de rumeurs autour de l'accès aux routes maritimes internationales, touchant aussi des navires transportant des marchandises sensibles vers des destinations comme Israël. Parmi les cas signalés figure le Maersk Denver, qui a été redirigé vers le Maroc en novembre après un refus d'accès à un port espagnol ainsi que le Maersk Seletar. En mai, un autre navire transportant des armes vers Israël s'était également vu refuser l'entrée en Espagne. Dans le passé, des enquêtes similaires avaient été menées sur des pratiques discriminatoires au Japon. La FMC réaffirme que les restrictions imposées aux transporteurs, même tiers, peuvent nuire au commerce maritime américain. Les conclusions de cette enquête pourraient avoir des répercussions sur les relations maritimes entre les Etats-Unis, l'Espagne et d'autres partenaires internationaux.