Le ministre délégué chargé du budget, Fouzi Lekjaâ, a indiqué lundi 2 décembre devant les députés que "les recettes fiscales de l'Etat sont passées de 201 milliards de dirhams en 2021 à plus de 329 milliards de dirhams en 2025, soit une augmentation de 127 milliards de dirhams, représentant une hausse de plus de 63 %". Dans son grand oral, le ministre a précisé que cette croissance des recettes a été réalisée par une expansion de l'assiette fiscale et la collecte des revenus par prélèvement à la source, sans recourir à une pression fiscale supplémentaire. M. Lekjaâ a également souligné que "l'Etat sera en mesure de doubler les recettes fiscales dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026". Concernant les réformes fiscales, le responsable marocain a évoqué les mesures introduites dans le projet de loi de finances 2025, précisant que "l'exécution de la réforme de l'impôt sur le revenu a commencé, avec la révision du barème fiscal, permettant l'exonération des revenus inférieurs à 6 000 dirhams". Cette mesure devrait porter à 80 % le pourcentage des contribuables exonérés, soulignant ainsi un allégement de la pression fiscale sur les revenus modestes et moyens. Le ministre a ajouté que cette réforme coûterait plus de 5,2 milliards de dirhams. Il a également révélé que lors de la deuxième lecture du projet de loi, un autre amendement, réclamé par les parlementaires, serait intégré, destiné à une catégorie spécifique : les retraités. M. Lekjaâ a insisté sur le fait que "la réforme fiscale en cours découle du cadre législatif adopté après des discussions approfondies avec les différents acteurs, notamment les partis politiques, les syndicats, les associations de la société civile et le patronat, lors de deux forums consacrés exclusivement à cette réforme". Il a conclu en rappelant que la mise en œuvre de cette réforme a commencé avec le projet de loi de finances 2023, lequel a introduit la révision de l'impôt sur les sociétés, par la uniformisation des taux et l'augmentation des taux applicables aux entreprises générant des revenus supérieurs à 100 millions de dirhams tout en portant la part des sociétés opérant dans le secteur financier et bancaire à 40 %.