Malgré l'annonce de projets prometteurs dans le secteur des énergies renouvelables au Maroc, les progrès de l'Indien Adani sont restés très limités. Il envisageait de construire des centrales éoliennes et solaires dans le royaume, ainsi que des installations de production d'hydrogène vert destinées à l'exportation. L'avenir des projets ambitieux du conglomérat indien Adani Group au Maroc est incertain après l'inculpation de son fondateur, Gautam Adani, aux Etats-Unis pour corruption et fraude présumées, a appris Barlamane.com de sources concordantes. Ce dernier est accusé, selon des procureurs à New York, d'avoir versé des pots-de-vin au gouvernement indien à l'aide de fonds levés auprès d'investisseurs américains pour obtenir des contrats. Cette affaire judiciaire représente un coup dur pour les ambitions d'Adani en Afrique, notamment au Maroc, où le groupe projetait des investissements massifs dans les énergies renouvelables et l'hydrogène vert. Adani Group avait annoncé, en 2022, son intention de construire des centrales éoliennes et solaires au Maroc, ainsi que des installations de production d'hydrogène vert destinées à l'exportation vers l'Europe. Ce projet, dont la capacité installée pourrait atteindre 10 gigawatts (GW), aurait représenté la plus grande initiative énergétique du groupe en dehors de l'Inde. Lors d'une déclaration officielle, la ministre de la transition énergétique Leïla Benali, avait confirmé des discussions avec Adani, soulignant une convergence de vues sur plusieurs aspects de ce projet structurant. Malgré l'annonce de projets prometteurs dans le secteur des énergies renouvelables au Maroc, les progrès de ceux restent très limités. Le Maroc, qui cherche à réduire sa dépendance aux combustibles fossiles et aux importations d'ammoniac, mise fortement sur l'hydrogène vert pour répondre aux besoins de son industrie d'engrais et diversifier ses sources d'énergie. L'Union européenne, confrontée à une demande croissante en carburants verts dans le cadre de sa transition énergétique, voit dans le Maroc un partenaire stratégique grâce à sa proximité géographique et à son accord de libre-échange. Dans ce contexte, l'OCP, pionnier marocain des engrais, a annoncé un plan d'investissement de 13 milliards de dollars pour soutenir le développement de l'hydrogène vert et réduire sa dépendance à l'ammoniac importé. Les perspectives de collaboration entre le Maroc et le groupe Adani restent désormais incertaines, alors que l'avenir du conglomérat indien en dehors de son marché domestique est compromis par des démêlés judiciaires, selon nos sources.