Dans un communiqué incisif, le Centre marocain d'études et de recherches stratégiques critique vivement les récentes actions de Staffan de Mistura, représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara. Le centre accuse l'envoyé onusien d'avoir proposé des solutions «arbitraires» allant jusqu'à envisager le morcellement du territoire marocain, une démarche jugée contraire aux accords et aux décisions des Nations unies. Le Centre marocain d'études et de recherches stratégiques (CMES) a formulé, dans un communiqué consulté par Barlamane.com, une vive critique à l'encontre du représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, après des annonces qualifiées de «outrageantes et controversées» concernant l'intégrité territoriale du Maroc. «Il ne fait aucun doute que la démarche outrageante et controversée de M. De Mistura, concernant l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc, suscite de vives inquiétudes» peut-on lire dans le communiqué. Le CMERS critique vivement le fait que l'envoyé onusien ait «préféré proposer des solutions arbitraires, allant jusqu'à envisager le morcellement du territoire national.» Selon la même source, De Mistura aurait déjà, dans le passé, pris des initiatives qui «contreviennent aux résolutions et aux textes des Nations unies régissant la nature de son mandat onusien», notamment en discutant de la question du Sahara avec des pays tiers, «sans en informer la communauté internationale ni fournir de justification.» Le communiqué souligne que «ce nouvel écart de M. De Mistura constitue un grave manquement aux normes diplomatiques encadrant ce type de conflits régionaux, strictement soumis aux règles et aux mécanismes onusiens.» L'institution qualifie la proposition de scinder le territoire du Sahara en deux de «dangereux pour le processus onusien» et ajoute que la question est «traitée exclusivement dans le cadre du processus des Nations Unies, qui a balayé toutes les propositions inappropriées.» Le communiqué poursuit en affirmant que «la neutralité et la crédibilité du représentant personnel du secrétaire général des Nations unies sont désormais en jeu.» Concernant la prise de position du diplomate sur la question, le Centre marocain n'hésite pas à comparer son comportement à une forme de «détournement manifeste des objectifs de sa mission.» Il accuse également De Mistura de «complicité avec des acteurs politiques corrompus» et de vouloir «miner les avancées réalisées, notamment après les reconnaissances de la souveraineté marocaine sur le Sahara par plusieurs grandes puissances mondiales.» «La démarche de M. De Mistura est une tentative claire de saper le rôle central des Nations unies et de diluer le processus en cours,» ajoute le communiqué. «C'est une grave atteinte à la crédibilité de l'organisation et à ses efforts dans la gestion des conflits.» En conclusion, le CMES appelle à une «réaction ferme des décideurs marocains face à ces dérives» et préconise «la suspension de toute collaboration avec M. De Mistura jusqu'à ce que des explications claires soient fournies sur ses intentions et les motivations réelles derrière ces initiatives contestables.» Le communiqué avertit enfin que «la neutralité de l'envoyé personnel des Nations Unies pour le Sahara est désormais fortement compromise,» et qu'il pourrait être nécessaire de «reconsidérer la légitimité de sa médiation dans la gestion de ce dossier essentiel pour le Maroc.»