La secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), tête de liste de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) au scrutin législatif du 7 octobre dernier, Nabila Mounib a affirmé que sa formation politique ne va pas participer au futur gouvernement de Abdelilah Benkirane, préférant rester dans l'opposition. Dans une déclaration à barlamane.com en marge d'une table ronde, jeudi à Rabat, sous le thème » La gauche Marocaine après les élections: Quel avenir pour la FGD ? , organisée par la Fondation (allemande) Heinrich Boell, la dirigeante du PSU a indiqué avoir informé au téléphone le chef du gouvernement désigné, que les conditions de sa participation dans un tel gouvernement dirigé par le vainqueur des élections législatives en l'occurrence, le Parti justice et développement (PJD), « n'étaient pas réunies ». Elle a en outre précisé que la FGD, qui a remporté deux sièges lors de ce scrutin, veillera à pratiquer « une opposition démocratique totalement différente de celle des autres partis politiques qui pratiquent l'opposition tout simplement par ce qu'ils n'ont pas pu faire partie de la majorité ». A noter que, contrairement aux autres dirigeants politiques qui se sont déplacés au siège du PJD lors des consultations en cours menées par Benkirane pour la formation du gouvernement, Nabila Mounib a préféré ne pas répondre à l'invitation du chef du gouvernement désigné de la rencontrer, se contentant de lui exprimer sa position par téléphone. Lors de cette table ronde, Nabila Mounib a affirmé que les réformes menées le gouvernement dirigé par le PJD ne répondent pas aux aspirations de la Fédération de la gauche démocratique, soulignant que l'équipe gouvernementale que Benkirane s'efforce de mettre sur pied est « contradictoire » car regroupant des partis de gauche et autres de droites, ce qui la rend incohérente.