Des militants kabyles, emprisonnés à la veille de la visite du président algérien à Tizi Ouzou, sont au quatrième jour d'une grève de la faim, vendredi 12 juillet, au commissariat central de la ville de Béjaia pour protester contre leurs arrestations arbitraires. L'universitaire et militante Mira Moknache, l'avocat Sofiane Ouali ont entamé leur mouvement après leur placement en garde à vue d'après des sources locales. Mira Moknache était à son troisième jour de grève et elle aurait été transférée à l'hôpital pour examen, selon une information publiée par le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), l'une des toutes dernières instances de défense des droits humains actives dans le pays. La Kabylie fait face, au cours des dernières années, à une vague répressive sans précédent, d'ailleurs comme le reste du pays. Mais, la Kabylie, plus particulièrement, focalise la colère et l'invective du régime algérien, parce qu'elle a crié haut et fort la rejet de sa politique discriminatoire contre les populations locales. Les militants sont exposés en permanence aux perquisitions, à la torture, aux procès iniques et aux restrictions de mouvement, entre autres. La répression a redoublé d'intensité depuis la proclamation par le gouvernement en exil de l'indépendance de la Kabylie, le 20 avril, devant le siège des Nations unies à New York.